Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

ACADÉMIE DES SCIENCES DE RUSSIE

La période soviétique

La période soviétique est marquée par une expansion remarquable de l’Académie et la concurrence du marxisme avec les théories des scientifiques dans certains domaines (notamment en génétique, écologie et cybernétique). Selon l’historien américain Alexander Vucinich (1914-2002), l’Académie passe ainsi de 45 académiciens et 109 travailleurs scientifiques en 1917 à 136 académiciens (auxquels s’ajoutent 335 membres correspondants) et 3 500 travailleurs scientifiques en 1939. Le gouvernement soviétique fait du métier de chercheur une profession de masse. C’est désormais au CNRS (fondé en 1939) qu’il faut la comparer.

L’Académie, dont l’influence se renforce plus que jamais, n’est pas épargnée par les purges (1929). Elle devient l’Académie des sciences d’URSS, coordonne le travail et oriente les recherches des académies créées dans chacune des républiques de l’Union soviétique (comme celle d’Ukraine, fondée par Vladimir I. Vernadsky en 1919). La moitié de ses laboratoires sont situés à Moscou, mais une branche importante de l’Académie est créée à Novossibirsk en 1957. Les financements par chercheur à l’Académie sont quatre fois supérieurs à ceux de l’Université. L’Académie doit participer activement à la planification en travaillant à résoudre dix problèmes scientifiques pour le troisième plan quinquennal (1938-1941). Ce sont surtout des problèmes pratiques liés au développement industriel du pays (prospection minière, électrification, élévation des rendements agricoles…).

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : maître de conférences en épistémologie et histoire des sciences, université de Bordeaux

Classification