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ACCORDÉON, en bref

Modes de jeu

De timbre relativement homogène, l'accordéon possède une multitude de modes de jeu. Lorsqu'on tire le soufflet ou qu'on le pousse, l'intensité du son change, car celle-ci dépend de la pression de l'air. L'existence d'une colonne d'air – qu'on sent presque physiquement – permet une grande expressivité. Les possibilités d'ornementation sont nombreuses : le trémolo est un effet dû à des oscillations rapides ; le trille, qui lui ressemble, consiste à répéter une note avec une autre qui lui est immédiatement supérieure ; le slide (glissando), ou coulé, permet de remplir l'intervalle tout en liant les notes ; le mordant, ou pincé, est une inflexion entre la note écrite et la note inférieure ; quant au picotage, il consiste à remplacer, dans une suite, chacune des noires par deux croches.

Par ailleurs, le soufflet a longtemps été utilisé uniquement comme producteur d'air et « marqueur » des accents rythmiques dans un système où l'accompagnement stéréotypé dit de la « pompe » harmonique était de rigueur. Les techniques de soufflet ont cependant été améliorées, de même que l'utilisation du clavier des basses, qui a affirmé une autonomie de plus en plus grande. Enfin, des modes de jeu plus radicaux ont permis d'intégrer des bruits comme la percussion du soufflet ou le clic des touches.

— Eugène LLEDO

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Écrit par

  • : compositeur, auteur, musicologue et designer sonore

Classification

Médias

Accordéon - crédits : Éditions J.M. Fuzeau (Courlay, France)

Accordéon

Accordéon : exemple sonore (1) - crédits : Encyclopædia Universalis France

Accordéon : exemple sonore (1)

Accordéon : exemple sonore (3) - crédits : Encyclopædia Universalis France

Accordéon : exemple sonore (3)