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BÂLE ACCORDS DE (1972)

Le 24 avril 1972, les accords monétaires de Bâle sont signés. Ils mettent en place l'une des propositions du plan rédigé par l'équipe réunie autour de Pierre Werner, Premier ministre luxembourgeois de l'époque, proposant de parvenir par étapes à la création d'une Union économique et monétaire. C'est alors la création du fameux serpent monétaire européen, la première tentative européenne de stabilisation des changes. Il réunit le deutsche Mark, le franc français, le florin néerlandais, la couronne danoise et le franc belge. Il doit servir à limiter les fluctuations de taux de change en empêchant l'écart de fluctuation entre deux cotations effectives des six monnaies européennes de dépasser 2,25 p. 100, qu'il s'agisse de la limite inférieure ou supérieure. Au-delà de ce seuil, la banque centrale du pays concerné de la C.E.E. doit intervenir. Les monnaies européennes varient également par rapport au dollar, très instable. Ce système, qui ne tient pas compte des différences de performances en matière d'inflation, se révélera peu efficace et ne résistera pas à la crise pétrolière de 1974. Si bien que le serpent est remplacé, en avril 1979, par le système monétaire européen (S.M.E.), indépendant du dollar. Fondé par huit pays européens – la Grande-Bretagne se tient à l'écart –, il limite les fluctuations de change des monnaies participantes dans la même bande de + ou — 2,25 p. 100 (+ ou — 6 p. 100 pour l'Italie) en les rattachant à un étalon européen, l'E.C.U. (European Currency Unit), composé d'un panier des différentes monnaies européennes, dont chacune est affectée d'un coefficient proportionnel à son P.I.B. et à son commerce extérieur.

— Marie-France BAUD-BABIC

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