ACCORDS DE BRETTON WOODS
Le système monétaire mis en place à Bretton Woods en 1944 répond, pour les Américains, à la volonté d'éviter les crises monétaires, dont on pensait qu'elles avaient entraîné le protectionnisme, le nationalisme, la guerre. Le système se présente comme un retour à l'étalon or qui, avec un système de change fixe, apparaît comme le gage de la stabilité et d'une règle commune. Il s'en éloigne toutefois sur des points essentiels. Les changes fixes entre les monnaies sont ajustables quand il existe un « déséquilibre fondamental ». Les pays ont aussi le droit d'établir des contrôles destinés à limiter les flux internationaux de capitaux. Dans le but de réguler les politiques économiques et de financer les balances des paiements des pays à risque, le Fonds monétaire international, né des mêmes accords, peut apporter à ces pays en difficulté une aide assortie de conseils qui visent à restaurer l'équilibre. Le système repose sur un retour rapide à la parité or des monnaies. Dans un monde où les trois quarts de l'or sont détenus aux États-Unis, les pays doivent avoir recours à l'aide américaine pour reconstituer leurs réserves qui, à défaut d'or, sont essentiellement constituées de dollars. Les accords font du dollar la devise clé dans le système monétaire international et l'étalon or s'efface au profit d'un étalon dollar. La poussée de l'inflation dans les années 1970, qui rend de plus en plus difficile le maintien des parités fixes, entraînera la disparition du système au profit d'un système de taux de change flottants et d'une démonétisation de l'or.
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Écrit par
- Francis DEMIER : professeur des Universités, université de Paris-X
Classification
Média