ARNIM ACHIM VON (1781-1831)
Le recours au théâtre
Il est une autre manifestation assez curieuse de cette solitude qu'éprouve l'homme effrayé devant les incertitudes de la vie : ses héros trouvent un refuge sur la scène d'un théâtre. C'est en jouant un rôle qu'ils pensent faire comprendre aux autres ce qu'ils n'ont pu ou voulu leur dire ouvertement. De même qu'Arnim, avant son mariage, écrivait à Bettina qu'il se sentait « libre et intrépide » dès qu'il foulait les planches, on voit son héros Hollin, jouant le rôle de Mortimer, se poignarder réellement sur scène pour pouvoir, dans le même temps, affirmer et conclure sous les yeux de Marie un amour qu'il croit impossible. Dans une autre nouvelle, Melück se sert par deux fois du rôle de Phèdre pour exprimer d'abord sa passion naissante pour Saintrée, puis son dépit de se voir trahie.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jacques PEYRAUBE : agrégé de l'université
Classification
Autres références
-
BRENTANO BETTINA (1785-1859)
- Écrit par Jean MASSIN
- 802 mots
« Mon âme est une danseuse passionnée ; elle va dansant sur une musique intérieure qu'elle est seule à percevoir », disait d'elle-même cette attirante et inquiétante Bettina, qui pour ses raisonnables détracteurs n'est qu'une extravagante mythomane et, pour ceux qui restent sensibles à ses dons...
-
FOLKLORE
- Écrit par Nicole BELMONT
- 12 229 mots
- 1 média
Dans leur entreprise, ces derniers ont été précédés de peu par deux autres écrivains allemands, Achim von Arnim et Clemens Brentano, qui, réalisant le vœu de Herder – recueillir et publier la poésie populaire de l'Allemagne, ses Lieder –, publièrent les trois volumes du Cor enchanté...