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ACIDES-ALCOOLS

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Un acide-alcool est une molécule renfermant au moins une fonction acide carboxylique et une fonction alcool.

La nature nous en fournit de nombreux exemples : acides lactique du lait aigri, malique des pommes avant maturité (diacide-monoalcool), tartrique du tartre des vins (diacide-diacool), citrique du citron (triacide-monoalcool), etc. Ces derniers, d'une saveur aigrelette agréable interviennent dans la fabrication de produits alimentaires.

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Cristallisant facilement, ils comptent parmi les premiers composés organiques isolés et étudiés. Leur nomenclature officielle résulte de celle des acides carboxyliques (alcanoïque), à laquelle on ajoute le suffixe -ol suivi de la position occupée par la fonction alcool sur la chaîne. Une nomenclature courante les désigne comme acide α-, β-, γ-...alcool. L'acide lactique CH3−CHOH−COOH est appelé propanol-2-oïque ; c'est un acide α-alcool.

Modes d'obtention

Les modes d'obtention se distinguent par la position relative des deux fonctions.

Les acides α-alcools sont obtenus par trois voies principales :

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– oxydation nitrique ménagée d'un α-glycol : l'éthylène glycol est ainsi transformé en acide glycolique ou éthanol-2-oïque ;

– hydrolyse d'un acide α-halogéné : l'acide lactique est obtenu par hydrolyse alcaline de l'acide α-chloropropionique ;

– hydrolyse d'un nitrile α-alcool appelé cyanhydrine α résultant de l'addition, sur un aldéhyde, de l'acide cyanhydrique.

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Les acides β-alcools sont préparés par trois méthodes principales :

– hydratation, en milieu alcalin, des acides α-éthyléniques ;

– hydrolyse d'un nitrile β-alcool appelé cyanhydrine β, résultant de l'addition, sur un époxyde, de l'acide cyanhydrique ou de la substitution par l'ion cyanure du chlore d'une chlorhydrine α : l'acide hydracrylique (hydroxy-3-propanoïque) est préparé par hydrolyse de l'éthylènecyanhydrine obtenue par cyanuration de la chlorhydrine du glycol ;

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– hydrolyse des esters β-alcools obtenus par condensation d'un ester α-halogéné sur un aldéhyde ou une cétone en présence de zinc ; c'est la réaction de Réformatsky.

On peut également les obtenir par l'hydrogénation catalytique des acides β-cétoniques

très accessibles par la condensation de Claisen et par l'hydrolyse de la β-lactone, formée par la cycloaddition, catalysée par un acide de Lewis, d'un aldéhyde ou d'une cétone sur le cétène.

Les acides γ-et δ-alcools n'existent comme tels qu'en solution aqueuse très diluée ou sous forme de sels alcalins, sinon ils se déshydratent spontanément en formant un ester interne cyclique appelé γ- ou δ-lactone. Leur préparation, comme celle des lactones dont ils résultent par hydrolyse, peut-être réalisée par quatre voies principales :

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– hydrolyse alcaline des acides γ- ou δ-halogénés ;

– cyclisation, en catalyse acide, des acides γ- ou δ-éthyléniques : c'est l'estérification intramoléculaire d'un acide carboxylique par un alcène ;

– hydrogénation ménagée des anhydrides cycliques de γ- ou δ-diacides par l'amalgame de sodium ou le zinc et l'acide acétique : réduction de l'anhydride glutarique en valérolactone ;

Réactions 1 à 7 - crédits : Encyclopædia Universalis France

Réactions 1 à 7

– oxydation de Baeyer-Villiger des cétones cycliques : préparation de la pentadécalactone ou exaltolide par oxydation à l'acide peroxosulfurique ou acide de Caro de la cyclopentadécanone.

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Écrit par

  • : professeur de chimie organique à la faculté des sciences de Marseille

Classification

Média

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