ACNÉ ROSACÉE
Principalement chez les femmes aux environs de la ménopause, mais parfois dans les deux sexes et à n'importe quel âge, l'acné rosacée peut débuter sur peau sèche. Elle est précédée par un stade d'érythrose faciale survenant au début par intermittence, à l'occasion de changements brutaux de température, d'absorption de boissons alcoolisées, d'un repas trop abondant en période prémenstruelle ou à la suite de perturbations diverses d'ordre psychologique. Les bouffées congestives deviennent de plus en plus fréquentes et l'érythrose devient permanente. En même temps apparaissent de fines télangiectasies, d'abord limitées aux pommettes puis de plus en plus étendues. Une conjonctivite s'associe fréquemment à ces altérations cutanées. Sur ce fond se développent de minuscules papules et papulo-pustules qui peuvent survenir par brusques poussées, défigurant les malades. L'évolution est indéfinie en l'absence de traitement.
Dans d'autres cas, l'acné rosacée se développe sur peau grasse, à n'importe quel âge, chez des sujets ayant en général présenté une acné juvénile, souvent de sexe masculin déformant parfois l'aspect du nez (rhinophyma). De nombreux facteurs étiologiques ont été évoqués : troubles digestifs et circulatoires notamment, déséquilibre neurovégétatif, allergies diverses, notamment à Candida albicans, rôle des émotions.
Une variété particulière est symptomatique d'une ariboflavinose. Elle s'accompagne de formations de croûtes plus ou moins épaisses et d'une atteinte oculaire dépistée à l'examen ophtalmologique.
Le traitement local de l'acné rosacée est très délicat, car le tégument de ces sujets est particulièrement sensible et intolérant. L'eau, le savon, le soufre sont souvent mal supportés. Le traitement local fait appel au peroxyde de benzoyle (ou au métronidazole), associé à un traitement général antibiotique à petites doses, dont le mécanisme d'action demeure obscur. L'électrocoagulation fine des télangiectasies, et surtout un traitement étiologique, lorsqu'on possède des indications précises, permettent de guérir la plupart des patients.
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Écrit par
- Pierre de GRACIANSKY : médecin honoraire de l'hôpital Saint-Louis
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