ACUPUNCTURE AURICULAIRE ou AURICULOTHÉRAPIE
Bases neurophysiologiques
Les bases neurophysiologiques de cette méthode relèvent de la somatotopie neuro-anatomique qui permet de construire des représentations topiques cutanées des différents organes du corps sur le pavillon de l'oreille, reconstituant grossièrement l'image d'un fœtus inversé (tête dans la zone du lobule, rachis et membres sur les branches de l'anthélix et la gouttière de l'hélix, viscères dans la conque).
L'atteinte d'un organe se traduit sur l'oreille par l'apparition de zones douloureuses à la pression selon la distribution topographique indiquée et de perturbations de la résistance électrique de surface, détectables à l'aide d'appareils spécifiques.
On constate de façon quasi constante une action sur l'organe ciblé après puncture ou stimulation de la zone auriculaire correspondante chez l'homme et l'animal.
Les mécanismes de cette action sont sous-tendus par une convergence neuronale, réunissant, d'une part, les influx en provenance de l'organe malade, et, d'autre part, ceux qui proviennent des zones cutanées auriculaires.
Anatomiquement, la spécificité d'action relève de l'organisation topique des projections spino-thalamiques, d'une part, et des zones cutanées, d'autre part. Des projections thalamiques, hypothalamiques et corticales (aire somesthésique I), expliquent l'obtention d'autres effets plus spécifiques encore, modulés par les structures nerveuses du système limbique.
Par ailleurs, il a été obtenu, par stimulation des points auriculaires, des modifications réflexes inconscientes du battement de la pulsation artérielle. Ce signal, découvert par le docteur Nogier et dénommé V.A.S. (vascular autonomic signal) par le professeur Magnin, apporte un très utile élément de diagnostic.
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Écrit par
- Michel MARIGNAN : docteur en médecine
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