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ADÉNOPATHIE

Accroissement anormal, localisé ou généralisé, du volume des ganglions lymphatiques. Le diagnostic, qui est très aisé lors des atteintes des chaînes ganglionnaires superficielles (cervicales, axillaires, inguinales), devient très difficile dans les adénopathies profondes (thoraciques ou abdominales) qui sont décelables par des clichés radiologiques simples, ou mieux par l'exploration lymphographique.

La découverte des causes d'une adénopathie est de difficulté très variable ; car elle nécessite, outre un examen clinique approfondi, une série d'examens complémentaires. On a souvent recours en dernier ressort à la ponction et à la biopsie chirurgicale d'un ganglion accessible en vue de permettre son étude histologique. Dans le diagnostic étiologique d'une adénopathie, il faut d'abord chercher une cause siégeant dans le territoire lymphatique correspondant au groupe ganglionnaire atteint : dans le cas fréquent de l'adénopathie cervicale, on doit rechercher une infection (ou un cancer) de la bouche, des dents, du nez, de la gorge, des oreilles ou encore un cancer thyroïdien. Si une cause locale n'est pas décelée, il faudra faire un tri parmi les nombreuses étiologies générales, à savoir :

des infections (tuberculose, mononucléose infectieuse, toxoplasmose, syphilis) ;

des maladies « inflammatoires » (lupus érythémateux disséminé, sarcoïdose de Besnier-Bœck-Schaumann) ;

des maladies « primitives » de l'appareil lymphatique : (maladie de Hodgkin, lympho-réticulo-sarcome, leucémie lymphoïde chronique).

Une telle démarche, en deux stades, se justifie aussi pour les adénopathies extra-cervicales (celles de l'aisselle ou celles de l'aine en particulier).

— François BOURNÉRIAS

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