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ADÉNOVIRUS

Diagnostic virologique

Chez les sujets immunocompétents, certaines pathologies à adénovirus sont tellement banales qu'elles ne nécessitent pas de confirmation étiologique. Par contre, en cas d'épidémie, devant des formes graves ou lors d'infections survenant chez des greffés, transplantés ou immunodéprimés, le rôle du laboratoire devient important.

Diagnostic rapide

La recherche d'antigènes viraux par immunofluorescence est surtout pratiquée sur des prélèvements respiratoires. Sur les selles, on recherche en routine les sérotypes 40 et 41, soit par agglutination de particules de latex sensibilisées, soit par immunochromatographie avec un délai de réponse très court (30 minutes).

On peut également rechercher le génome viral par amplification génique (polymerase chain reaction ou PCR) sur des prélèvements pathologiques ou sur les échantillons venant de l'environnement.

Culture

Elle est pratiquée, à partir de prélèvements respiratoirs, de selles, voire de sang ou de biopsis, sur cellules humaines entretenues in vitro (fig. 2) en inoculant des lignées permissives HEK, Hep 2, Hela, KB, MRC-5, mais pour la recherche des adénovirus entériques (40-41), on utilise une lignée particulière, la Graham 293. Cela permet l'isolement viral.

L'effet cytopathologique (ECP) caractéristique apparaît en quelques jours avec rétraction de la nappe cellulaire et aspect « en dentelle » ; pour certains sérotypes, les cellules recèlent des inclusions nucléaires volumineuses (cf. figure). Cet ECP apparaît plus ou moins rapidement selon les sérotypes (entre 2 et 28 jours), mais la détection virale peut être accélérée avec des techniques de culture rapide combinant centrifugation de l'échantillon pour favoriser l'entrée des virus dans les cellules et détection précoce des antigènes viraux par immunofluorescence. À partir des cultures positives, on détermine le sérotype par inhibition d'hémagglutination, par séro-neutralisation, voire par biologie moléculaire.

La présence de virus dans un échantillon ne permet pas de rattacher la symptomatologie au virus détecté, car il existe des virus latents et des excrétions asymptomatiques, aussi est-il conseillé de doser les anticorps homologues contre la souche isolée en recherchant une élévation du titre des anticorps entre deux échantillons de sérum prélevés à 15 jours de distance ; on peut aussi rechercher des anticorps spécifiques dans la fraction IgM par technique immunoenzymatique (ELISA).

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Écrit par

  • : docteur en médecine, docteur d'État ès sciences, professeur des Universités en bactériologie, virologie, hygiène

Classification

Média

Infections associées aux adénovirus - crédits : Encyclopædia Universalis France

Infections associées aux adénovirus

Autres références

  • ŒIL HUMAIN

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    ...après une période aiguë de une à trois semaines ; à ce titre, elle a des conséquences sociales parfois non négligeables. Mais elle régresse sans séquelle. Elle est due à un adénovirus type 8 anciennement dénommé APC parce qu'il pouvait donner un tableau de fièvre « adéno-pharyngo-conjonctivale »....
  • VIROLOGIE

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  • VIRUS

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