AÉROPORTS
Le traitement des vols
Le traitement des avions est l'activité spécifique de l'aéroport. Les infrastructures et les services spécialisés nécessaires font l'objet d'une forte normalisation internationale : la sécurité et le développement du transport aérien impliquent, en effet, cohérence de procédures et compatibilité des systèmes embarqués et des équipements au sol.
Cette normalisation résulte de la convention relative à l'aviation civile internationale, signée à Chicago en 1944 et à laquelle adhèrent la plupart des États. Elle engage à une uniformité des réglementations et des systèmes et institue un organisme chargé d'élaborer cette normalisation et de promouvoir la planification et le développement du transport aérien international. Il s'agit de l'Organisation de l'aviation civile internationale (O.A.C.I.), dont le siège se trouve à Montréal.
Les pistes
Les pistes servent au roulement des avions au décollage et à l'atterrissage. Leur orientation est liée au régime des vents, aux possibilités de survol des obstacles, aux impératifs d'insertion dans l'environnement et aux coûts d'implantation. Les pistes sont normalement utilisées « face au vent », puisque la sustentation d'un avion en vol est liée à sa vitesse par rapport à l'air. Une composante transversale du vent de 25 à 35 km/h peut être limitative.
La longueur des pistes, qui peut atteindre 4 000 mètres, doit permettre le décollage en toute sécurité(fig. 1). Pour un avion donné, la distance nécessaire dépend de sa charge, notamment en carburant, de la densité de l'air – liée à l'altitude de l'aéroport, à la température –, du vent, de la pente de la piste et de sa glissance. En cas de panne inopinée d'un moteur, le décollage d'un avion multimoteurs est poursuivi s'il a dépassé une certaine vitesse dite « vitesse de décision » ou V1 ; il est interrompu en cas contraire, ce qui donne lieu à une manœuvre d'« accélération-arrêt ».
Le guidage vers les pistes
Les pistes sont munies de marques de couleur blanche permettant aux pilotes de mieux les identifier et de se positionner par rapport à elles ; celles qui sont utilisées de nuit ou par mauvais temps sont également équipées d'un balisage lumineux. Des indicateurs visuels de pente d'approche, ensembles lumineux dont la coloration passe du blanc au rouge, selon l'angle de vue, peuvent être installés en bordure de piste pour aider les pilotes à suivre visuellement avec précision une pente d'approche (usuellement comprise entre 2 et 4 degrés).
Par mauvais temps, sans la vue du sol, un pilote ne peut descendre sans danger au-dessous d'une altitude qui dépend de la précision de localisation des systèmes de radionavigation et de la hauteur des obstacles dans la zone.
Le système de guidage le plus courant, normalisé par l'O.A.C.I. en 1947, est l' I.L.S. (Instrument Landing System) dont les émetteurs au sol matérialisent dans l'espace deux plans par rapport auxquels les avions équipés des récepteurs adaptés peuvent se situer : un plan vertical contenant en principe l'axe de piste et un plan de descente d'une pente d'environ 3 degrés. Ce système permet des atterrissages automatiques sur certains aéroports.
Les services de la circulation aérienne
Les services de la circulation aérienne sont chargés de régler la circulation des avions sur l'aéroport et à son voisinage, en optimisant la capacité tout en maintenant les séparations nécessaires à la sécurité.
La circulation sur l'aéroport est assurée depuis la vigie de la tour de contrôle où des « contrôleurs », en contact radiotéléphonique avec les pilotes, les guident sur la plate-forme et les autorisent à décoller ou à atterrir. Par mauvaise visibilité, ils s'aident d'un [...]
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Écrit par
- Jean-Yves VALIN : directeur de la stratégie et de la qualité d'Aéroports de Paris
Classification
Médias
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