AGENCE FRANÇAISE POUR LA BIODIVERSITÉ
Un appui aux politiques publiques
L’Agence française pour la biodiversité devra s’occuper des différentes politiques publiques existant déjà dans ce domaine. Elle devra contribuer aux comptes rendus prévus, coopérer avec les instances européennes et internationales, appuyer la mise en œuvre des directives européennes et des conventions internationales concernant l’eau et la biodiversité. Ces conventions sont principalement la C.D.B. (Convention sur la diversité biologique), l’I.P.B.E.S. (Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services), la CITES (Convention on International Trade in Endangered Species of Wild Fauna and Flora), les directives Oiseaux et Habitats en Europe. L’Agence française pour la biodiversité assurera aussi des missions de police administrative et de police judiciaire, relatives aux normes édictées par ces différentes conventions.
Une autre mission de l’Agence française pour la biodiversité est d’assurer un appui technique, notamment dans le cadre de la compensation écologique, stade ultime de la séquence « éviter, réduire, compenser » (E.R.C.) imposée lors de la construction d’infrastructures : on évite de détruire la biodiversité et on réduit les impacts autant que possible, puis on compense les impacts résiduels pour restaurer globalement la biodiversité. Il s’agit de définir des critères d’équivalence écologique entre le site impacté et celui qui est restauré, en intégrant les différentes dimensions de la biodiversité.
Des agences régionales doivent apparaître, ajustées aux particularités des territoires : densité humaine, activités, type d’agriculture, importance du tourisme lié à la nature, etc. Celles-ci doivent rassembler les soutiens financiers nécessaires et l’agence nationale doit garantir la solidarité financière entre les régions, et notamment avec les départements d’outre-mer.
Un enjeu plus général est la solidarité écologique entre les différents acteurs des sociétés humaines. Cette notion, qui détermine et dépend de l’état de la biodiversité, concerne le partage des avantages liés à son utilisation. Elle lie les acteurs garants de son bon état, par leur gestion (agriculteurs, forestiers…), et ceux qui en bénéficient (notamment les urbains). Cette relation se réalise aussi à travers les impacts environnementaux, entre les acteurs qui en sont responsables et ceux qui y sont exposés.
Enfin, l’Agence française pour la biodiversité devra assurer la gestion d’espaces protégés. Ces derniers constituent des laboratoires où seront expérimentés de nouveaux styles de vie, plus compatibles avec la biodiversité, chez les populations humaines vivant dans ces milieux préservés, préfigurant les relations futures entre l’homme et la nature.
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Écrit par
- Denis COUVET : professeur au Muséum national d'histoire naturelle, Paris
Classification
Média