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AGROMÉTÉOROLOGIE

Banques de données et réseaux météorologiques

Les données météorologiques nécessaires

Il s'agit des données météorologiques de base qui doivent être disponibles, moyennées ou cumulées, à différentes échelles de temps (l'heure, le jour, la décade, le mois, la saison ou l'année).

Cinq variables météorologiques sont principalement utilisées en agrométéorologie : il s'agit de la température de l'air (mesurée sous abri à 2 mètres au-dessus du sol), de la pression partielle de vapeur d'eau dans l'air (mesurée sous abri à la même hauteur), de la vitesse du vent (mesurée à 10 mètres au-dessus du sol), du rayonnement solaire global (ou de la durée d'insolation journalière) et de la pluviométrie. Les trois premières variables physiques sont des variables « intensives » au sens où elles décrivent l'état d'un système à un instant donné, tandis que les deux autres sont des variables « extensives » qui quantifient un échange d'énergie ou de masse entre l'atmosphère et le sol. On utilise également des variables dérivées, telles que l'humidité relative de l'air, qui dépend de la température et de la pression partielle de vapeur d'eau.

Les banques de données agrométéorologiques

Elles sont issues des données météorologiques de base, après deux types de transformation : d'une part, des opérations de moyenne temporelle, d'autre part, des calculs de variables agroclimatiques élaborées, combinant en une formule des données météorologiques de base. Par exemple, l' évapotranspiration potentielle calculée par la formule de Penman combine les effets de la durée d'insolation, de la température de l'air, de l'humidité de l'air et de la vitesse du vent.

Les principales variables agroclimatiques sont les sommes de températures au-dessus d'un seuil, l'évapotranspiration potentielle (E.T.P.), le bilan hydrique potentiel (pluie-E.T.P.), ainsi que différents termes du bilan hydrique réel du sol.

Les pas de temps les plus utilisés en agrométéorologie sont d'une part de l'ordre de la décade (dix ou onze jours) et d'autre part la saison.

Les réseaux météorologiques

La couverture spatiale du territoire français sur le plan météorologique est assurée par deux réseaux différents : d'une part, le réseau météorologique permanent multiparamètres (dit « synoptique », c'est-à-dire avec des observations simultanées aux différents points du réseau), constitué d'au moins une station par département ; d'autre part, le réseau climatologique national, regroupant environ trois mille cinq cents postes pluviométriques et deux mille postes thermométriques.

La maille moyenne du réseau synoptique est de 60 kilomètres, celle du réseau thermométrique de 20 kilomètres.

Ces deux réseaux de base ont été complétés par des réseaux de stations automatisées (mesurant de deux à cinq paramètres) qui sont répartis sur le territoire français, avec en moyenne environ une dizaine de stations par département (soit une station tous les vingt-cinq kilomètres). Les données de ces stations automatisées peuvent être concentrées sur un serveur en temps réel et, donc, être disponibles et consultables pour les différents utilisateurs (le météorologue, l'agronome ou l'agriculteur).

Les échelles d'espace

On distingue trois échelles spatiales différentes d'investigation : l'échelle du climat régional, l'échelle du topoclimat et l'échelle du microclimat. Ce sont des échelles imbriquées les unes dans les autres.

Le climat régional permet de décrire les traits généraux du climat d'une région à une échelle caractéristique de l'ordre de 100 kilomètres, et qui de ce fait ne peut prendre en compte les particularités dues au relief au sein de cette région.

Le topoclimat[...]

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Écrit par

  • : ingénieur diplômé de l'École polytechnique, ingénieur civil de la météorologie, responsable du département coordination régionale à Météo France
  • : ingénieur des Ponts et Chaussées, responsable de la division d'agro-météorologie, Météo France

Classification

Médias

Végétaux : température sur le développement - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Céréales : besoins thermiques des maïs - crédits : Encyclopædia Universalis France

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