AKKAD
La fin d'Akkad
Faute d'une centralisation suffisante dans l'administration de l'empire, la classe dirigeante akkadienne ne peut imposer sa loi longtemps, et elle finit par succomber devant une coalition des cités révoltées et des barbares attirés par les richesses de la grande plaine. Pendant le règne de Shar-kali-sharri, fils et successeur de Narām-Sin, son représentant à Suse, l'Élamite Pouzour-In-Shoushinak, ose se proclamer roi et seigneur des quatre régions : c'est la fin de l'empire akkadien (2155 env.). La dynastie de Sargon, secouée par des révolutions de palais, survit un temps à Akkad (jusque vers 2150 av. J.-C.) ; mais la suzeraineté sur la Mésopotamie, revendiquée par les Élamites et les rois de la IVe dynastie d'Ourouk, est finalement saisie par les barbares du pays de Gouti, et c'est à des Sumériens qu'il est réservé d'en libérer un jour le pays des deux fleuves. La ville d'Akkad est bientôt éclipsée par Babylone, sa voisine, mais le nom d'Akkad (désignant maintenant la partie nord de la Babylonie, parce que, sans doute, elle avait été administrée directement de la capitale impériale) se perpétue dans le titre royal des IIe et Ier millénaires avant J.-C. : « Roi de Sumer et d'Akkad. »
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Écrit par
- Gilbert LAFFORGUE : maître assistant à l'université de Paris-Sorbonne
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Médias
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