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HAIG AL (1924-1982)

Sans avoir la stature de ceux qui ont donné au jazz un nouveau visage, Al Haig fait partie de ces talents que l'on aurait grand tort de qualifier de mineurs. Ce grand musicien, considéré comme le numéro deux du piano be-bop après Bud Powell, a certainement souffert de cette position de second plan. L'incontestable talent de l'un des rares pionniers blancs du be-bop ne mérite guère la demi-obscurité où le maintient la postérité.

Né le 22 juillet 1924 à Newark (New Jersey), Alan Warren Haig hante les cabarets de la 52e Rue et s'y produit avec Dizzy Gillespie. De 1946 à 1948, il travaille en Californie avec Charlie Barnet et Jimmy Dorsey. Il participe, en 1949, au Festival de jazz de Paris (salle Pleyel) aux côtés de Charlie Parker, avec qui il demeurera plusieurs mois. Il est ensuite engagé tour à tour par Stan Getz (1949-1951), par Chet Baker (1954) et par Dizzy Gillespie (1956-1957). Il quitte ensuite progressivement le devant de la scène, atténuant peu à peu, dans son jeu, le style bop dont il avait été l'un des maîtres. Il meurt à New York le 16 novembre 1982.

Il fut l'un des partenaires préférés de Charlie Parker. Devons-nous le juger plus sévèrement que le Bird ? Ce serait méconnaître un très subtil sens harmonique, un jeu à la fois économe et efficace, et une remarquable sensibilité qui sait s'épanouir dans la simplicité des phrases mélodiques que déroule sa main droite. Préférant la chaleur des équipes amicales à la solitude du soliste, Al Haig demeure l'un des grands talents de sa génération.

— Pierre BRETON

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