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ṬIRIMMĀḤ AL- (660 env.-apr. 738)

Poète arabe d'origine yéménite, al-Ṭirimmāḥ ibn Ḥakīm achère à une branche extrémiste de la secte des khāridjites et met à son service ses talents de tribun et de poète. Il est possible qu'il ait participé à des actions armées en Perse. Toujours en Perse, à Rayy, il aurait été maître d'école, continuant ainsi à propager ses idées. Par la suite, il s'assagit et mène une carrière de panégyriste qui obéit plus à des mobiles ethniques (soutien aux Arabes yéménites) qu'à des préoccupations doctrinales. Pendant une vingtaine d'années, il se fait ainsi le défenseur de la grande famille des Muhallabides (de 700 à 720). Il se met ensuite au service d'un gouverneur de l'Irak, montrant qu'il a définitivement délaissé les idéaux de sa jeunesse. On ne possède aucun renseignement sur les circonstances et la date de sa mort. Comme c'est le cas pour la plupart des poètes arabes du haut Moyen Âge, l'œuvre d'al-Ṭirimmāḥ est parvenue très mutilée. Les poèmes datant de la première partie de sa vie ont disparu. Tout laisse à penser qu'il y exprime un lyrisme original inspiré par l'action militante. La production conservée est des plus conventionnelles. Elle se distingue notamment par la recherche du vocabulaire, qui accentue son côté archaïsant.

— Jamel Eddine BENCHEIKH

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