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PROST ALAIN (1955- )

La conquête du titre

Alain Prost sur McLaren - crédits : Tony Feder/ Allsport/Getty Images

Alain Prost sur McLaren

McLaren a terminé la saison dans l'anonymat. Mais l'équipe britannique, sous la houlette de Ron Dennis, s'est restructurée et a décidé d'adopter le moteur turbocompressé développé par T.A.G. en collaboration avec Porsche. Alain Prost a compris le potentiel de la nouvelle monoplace et accepte, consentant un important sacrifice financier, de signer avec le constructeur londonien. Il rejoint le prestigieux Autrichien Niki Lauda, double champion du monde, surnommé l'« Ordinateur ». La collaboration sans faille des deux hommes, la rigueur des ingénieurs et des mécaniciens permettront de rendre la monoplace quasi parfaite. En 1984, Prost enlève sept grands prix, Lauda, cinq. C'est néanmoins l'Autrichien qui est sacré champion du monde, pour 1/2 point. La régularité l'a emporté sur le panache. 1985 sera donc l'année du titre. Lauda, qui a perdu une partie de sa motivation, ne constitue plus un concurrent sérieux et la McLaren domine toujours ses rivales. Le couronnement de Prost connaît un retentissement immense, aussi bien dans les médias qu'auprès du public. Il est devenu le sportif français le plus célèbre de l'époque, avec le footballeur Michel Platini.

Dans le domaine du sport, dit-on, le plus difficile n'est pas d'atteindre le sommet, mais de s'y maintenir. Alain Prost devra relever un double défi en 1986 : l'arrivée d'un nouveau coéquipier, le Finlandais Keke Rosberg, réputé comme étant l'un des pilotes les plus rapides ; l'engagement en formule 1 du géant nippon Honda, qui fournit des moteurs à Williams. Le duel entre Prost et Rosberg n'aura pas lieu, le Finlandais étant outrageusement dominé par le Français. En revanche, l'association Williams-Honda a produit la monoplace la plus compétitive. Au moment du dernier grand prix de la saison, Prost reste néanmoins dans la course au titre. Sur le circuit d'Adélaïde, à l'issue d'une épreuve fertile en rebondissements, Prost parvient à s'imposer, remportant ainsi son deuxième titre de champion du monde. Cette année-là, ce n'est pas la meilleure voiture qui a gagné, mais le meilleur pilote.

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

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Alain Prost, 1990 - crédits : Patrick Behar/ Corbis/ Getty Images

Alain Prost, 1990

Alain Prost sur McLaren - crédits : Tony Feder/ Allsport/Getty Images

Alain Prost sur McLaren

Ayrton Senna - crédits : Pascal Rondeau/ Getty Images

Ayrton Senna

Autres références

  • SENNA DA SILVA AYRTON (1960-1994)

    • Écrit par et
    • 1 650 mots
    • 2 médias
    Chez Lotus, il signe six victoires. En 1988, il rejoint l'écurie McLaren-Honda, où Ron Dennis a fait le pari de l'associer à Alain Prost, autre pilote d'exception. Le Français avait déjà été couronné champion du monde à deux reprises. Sous leur double emprise, l'équipe McLaren-Honda domine outrageusement,...