DAVIE ALAN (1920-2014)
Peintre et lithographe écossais, Alan Davie fut fortement influencé par les expressionnistes abstraits américains, en particulier Jackson Pollock. Il créa ensuite sa propre voie, emplissant ses toiles et lithographies, aussi denses que brillamment colorées, de symboles mystiques et de pictogrammes religieux complexes, souvent empruntés à l’art asiatique, africain ou précolombien.
Né le 28 septembre 1920 à Grangemouth, en Écosse, James Alan Davie fait ses études à l’Edinburgh College of Art (1938-1940). Après son service militaire, effectué pendant la Seconde Guerre mondiale, il voyage à travers l’Europe et découvre l’art de la Renaissance italienne ainsi que le travail de Pollock à la collection Peggy Guggenheim de Venise (Peggy Guggenheim elle-même lui achète alors deux tableaux.)
De retour au Royaume-Uni en 1948, il gagne sa vie en vendant des bijoux artisanaux et donne des cours à la London’s Central School of Arts and Crafts (1953-1956) et à l’université de Leeds (1956-1959). Parallèlement, il mène une carrière de saxophoniste de jazz, notamment dans le groupe Tommy Sampson Orchestra. Dans les années 1970, il enregistre avec des musiciens de free jazz de Londres tels que Tony Oxley et Barry Guy.
Il parvient à la notoriété en 1956, grâce à sa première exposition à New York, où il rencontre notamment Pollock, Mark Rothko, Willem De Kooning. Comme dans une improvisation musicale, Alan Davie laisse apparaître à l’aide d’une libre gestuelle une peinture abstraite très colorée. Peu à peu, ses peintures se chargent de significations symboliques et de références ritualistes inspirées des Indiens Navajo, des Aborigènes australiens, de l’Égypte ancienne, des Celtes ou des Caraïbes. La pensée de Carl Gustav Jung et le livre d’Eugen Herrigel, Le Zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc (1948), ont aussi joué leur rôle dans la formation de cette poétique.
Nommé commandeur de l’ordre du British Empire en 1972, Alan Davie est élu à la Royal Academy of Arts en 2012. De nombreuses rétrospectives lui sont consacrées, dont l’une à la Tate Britain à Londres, qui ouvre ses portes quelques jours après sa mort, le 5 avril 2014, près de Hertford Heath, dans le Hertfordshire (Royaume-Uni).
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Écrit par
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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