LADD ALAN (1913-1964)
Acteur de cinéma américain, Alan Ladd est notamment connu pour ses rôles de détectives, de cow-boys et de héros de guerre.
Né le 3 septembre 1913 à Hot Springs (Arkansas), Alan Walbridge Ladd est surnommé « Tiny » pendant son enfance en raison de sa petite taille et de sa constitution fragile. Il surmonte ces railleries de cour d'école en devenant un excellent athlète ; il se révèle ainsi un nageur et un coureur hors pair durant son adolescence. Blessé, il doit renoncer à l'espoir de disputer les jeux Olympiques de Los Angeles en 1932 et se tourne alors vers le métier de comédien. C'est ainsi qu'il décroche en 1932 de petits rôles dans des films de la Warner Bros, Once in a Lifetime (Une fois dans la vie) et Tom Brown of Culver. Le succès se fera attendre durant de nombreuses années, et il s'acharne à accumuler les petits rôles pendant une grande partie de la décennie 1930. En 1936, il épouse Majorie Harrold, qui lui donne un fils en 1937, Alan Ladd, Jr. – futur président-directeur général de la Metro-Goldwyn-Mayer.
Alors qu'il joue dans quelques pièces radiophoniques, l'ancienne actrice Sue Carol, devenue agent d'artistes, repère Alan Ladd. Avec l'aide de cette dernière, il décroche plusieurs petits rôles dans des productions hollywoodiennes, telles que Pigskin Parade (1936) avec Judy Garland, Great Guns (1941, Quel pétard !) avec Laurel et Hardy, ou encore Citizen Kane (1941) d'Orson Welles. Ladd divorce de sa première femme en 1941, puis épouse Sue Carol l'année suivante. Ils auront deux enfants, Alana et David, qui feront à leur tour carrière au cinéma.
En 1942, Alan Ladd interprète un tueur à gages en quête de vengeance dans This Gun for Hire (Tueur à gages) de Frank Tuttle, prestation qui le fait accéder au rang de star. Il se voit dès lors proposer de figurer en tête d'affiche de films de qualité, tels que The Glass Key (1942, La Clé de verre), de Stuart Heisler, Lucky Jordan (1942, Jordan le révolté), de Frank Tuttle, Salty O'Rourke (1945, Sa Dernière course), de Raoul Walsh, The Blue Dahlia (1946, Le Dahlia bleu), de George Marshall, Two Years Before the Mast (1946, Révolte à bord) de John Farrow, The Great Gatsby (1949, Le Prix du silence) de Elliott Nugent, d'après le roman de Scott Fitzgerald. Le sérieux de Ladd l'amène naturellement vers les films noirs, tandis que sa carrure d'athlète est parfaitement adaptée aux westerns et aux films de cape et d'épée. Il donne souvent la réplique à l'actrice Veronica Lake, dont l'indifférence glaciale répond admirablement au cynisme de Ladd, tous deux formant un couple parfait à l'écran dans les années 1940. À cette époque, Ladd est régulièrement classé parmi les dix plus grandes stars du cinéma américain.
Durant la décennie qui suit, il accepte une grande variété de rôles afin de ne pas être systématiquement relégué à celui de détective ou de brute maussade. Il apparaît ainsi dans de nombreux westerns très populaires, en particulier dans le mémorable Shane (1953, L'Homme des vallées perdues) de George Stevens. Ce classique du cinéma américain, qui exploite le mythe de l'Ouest en mêlant de façon originale un réalisme cru et une symétrie visuelle très méticuleuse, est de l'avis général le meilleur film de Ladd et son plus grand rôle. Parmi les autres westerns dans lesquels l'acteur tient également le haut de l'affiche, citons Drum Beat (1954, L'Aigle solitaire), de Delmer Daves, The Big Land (1957, Les Loups dans la vallée), de Gordon Douglas, et The Badlanders (1958, L'Or du Hollandais), de Delmer Daves.
Shane sera le dernier grand succès commercial d'Alan Ladd. Au cours des dix dernières années de sa vie, il sombre dans la dépression et l'alcoolisme à mesure que les grands rôles se font de plus en plus rares. Il tente de mettre fin à ses[...]
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