DION ALBERT marquis de (1856-1946)
Industriel français, né à Nantes et mort à Paris. Après Bollée (1873), de Dion va créer, en association avec Bouton et Trépardoux, fabricants de jouets mécaniques, la deuxième entreprise française de véhicules à vapeur (1881). Une chaudière, due à Trépardoux, équipe d'abord un quadricycle (1883). En 1885, l'entreprise construit un tricycle à vapeur, puis un phaéton avec sa chaudière au milieu de la voiture, le chauffeur prenant place à l'arrière, le conducteur et deux passagers à l'avant. La popularité de la marque s'affirme en 1894, lorsque Le Petit Journal organise un « concours de voitures sans chevaux », première compétition entre les voitures à vapeur et les voitures toutes récentes, propulsées par un moteur à explosion. L'épreuve proposée, Paris-Rouen, est gagnée par un bogie à vapeur De Dion (2 t) tirant une calèche (1,2 t), qui l'emporte sur les automobiles Panhard et Peugeot. Moins heureux dans la longue course Paris-Bordeaux-Paris (1895), qu'il doit abandonner, de Dion se rallie finalement au moteur à explosion. En 1895, il présente un tricycle à pétrole qui devait connaître un immense succès : premier moteur vertical de 0,75 ch, batterie d'allumage suspendue au cadre, poignée gauche du guidon servant à couper le contact, dispositif de roue libre. Adopté par Renault en 1898 (création de la firme), le moteur De Dion-Bouton est également monté sur les dirigeables (1899) : moteur de 12 cylindres en étoile et refroidissement par air. Entre-temps, de Dion aura participé à la fondation de l'Automobile-Club de France. Il édite aussi, avant Michelin, la première carte routière, au millionième, indiquant les distances entre les villes. Après le déclin de son entreprise, de Dion, élu sénateur (1925), défendra au Parlement les intérêts de l'automobile.
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Écrit par
- Jacques MÉRAND : licencié en philosophie
Classification
Médias
Autres références
-
SPORT (Histoire et société) - La presse sportive
- Écrit par Jacques MARCHAND
- 6 164 mots
- 1 média
...roue du grand Zola et il utilise les colonnes de son journal de sport pour le faire savoir. Cela n'est pas du goût de ses principaux commanditaires, qui se situent ouvertement dans le camp opposé, et surtout leur leader, le comteAlbert de Dion, célèbre constructeur des automobiles De Dion-Bouton.