- 1. Historique
- 2. Origine et répartition naturelle
- 3. Chimiotaxonomie
- 4. Localisation
- 5. Biotechnologie
- 6. Structure et classification chimique
- 7. Propriétés physico-chimiques
- 8. Réactifs généraux des alcaloïdes
- 9. Extraction et purification
- 10. Dosage
- 11. Détermination de la structure
- 12. Synthèse
- 13. Rôle dans les organismes d'origine
- 14. Biogenèse
- 15. Intérêt thérapeutique
- 16. Propriétés et utilisations diverses
- 17. Bibliographie
ALCALOÏDES
Localisation
Les lieux d'élaboration des alcaloïdes dans les plantes sont variables suivant les espèces. Ce sont les tissus jeunes, en phase de croissance et les tissus périphériques – cellules épidermiques ou sous-épidermiques des feuilles, téguments des graines, partie corticale des racines – qui constituent les sites privilégiés de production. La mise en évidence d'alcaloïdes dans les tissus fait appel à des réactifs de précipitation ou de fluorescence (cf. chap. 8). Ils y existent soit à l'état libre, soit le plus souvent combinés à des acides organiques banals (acide tartrique) ou des acides spécifiques de leur origine (acide méconique du pavot, acides tiglique et angélique des Veratrum). On a remarqué que, dans les cultures in vitro, il se formait des combinaisons insolubles avec des macromolécules cellulaires.
Les teneurs sont très variables : certaines écorces de quinquina jaune renferment jusqu'à 20 p. 100 d'alcaloïdes, mais des concentrations de l'ordre de 1 p. 100 sont plus habituelles. La sensibilité des méthodes actuelles de détection permet d'analyser des plantes en contenant moins de 1 p.p.m. (partie par million : 10-6). Quoi qu'il en soit, les proportions varient globalement, non seulement avec l'espèce d'origine ou ses variétés, mais avec la nature du sol, le climat, l'environnement, éventuellement les conditions culturales (pavot somnifère). Certains alcaloïdes peuvent se trouver à de très faibles proportions comparativement à d'autres de la même espèce, ce qui complique beaucoup les opérations de séparation. Le cas de la leurocristine ( vincristine), alcaloïde antitumoral de la pervenche de Madagascar (Catharanthus roseus) dont la teneur est de l'ordre de 3 ( 10-4 p. 100 (3 g par tonne), est très démonstratif.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jacques E. POISSON : professeur à l'université de Paris-Sud, Centre d'études pharmaceutiques de Châtenay-Malabry
Classification
Médias
Autres références
-
ACONITINE
- Écrit par Philippe COURRIÈRE
- 374 mots
L'aconit, renonculacée, se récolte, en France notamment, dans les régions marécageuses et en montagne. Pour extraire l'aconitine, la racine séchée et pulvérisée est épuisée par une solution alcoolique d'acide tartrique ; on élimine l'alcool par distillation, on met le tartrate d'aconitine en solution...
-
ANESTHÉSIE
- Écrit par Francis BONNET et François CHAST
- 4 117 mots
- 2 médias
En 1860, à Göttingen, Albert Niemann (1834-1861) isola, à partir d'un extrait de feuilles de coca, un alcaloïde qu'il baptisa cocaïne et qui fut considéré comme un simple stimulant, voisin de la caféine. À Vienne, Carl Koller et Sigmund Freud avaient constaté que les cristaux de cocaïne... -
ATROPINE
- Écrit par Encyclopædia Universalis
- 415 mots
Substance cristalline, toxique, appartenant à la classe des alcaloïdes. On l'obtient à partir de la L-hyociamine qui est un composant de plantes de la famille des Solanaceae telles que la belladone (Atropa), la jusquiame et le datura. Elle est très soluble dans l'eau. Elle forme une série...
-
BELLADONE
- Écrit par Philippe COURRIÈRE
- 377 mots
De la famille des solanacées, la belladone (Atropa belladona) est une plante annuelle, vivace, pouvant atteindre un mètre de hauteur. On en utilise les feuilles, cueillies au moment de la floraison car la teneur en principes actifs y est la plus forte, ainsi que la racine, ramassée en automne...
- Afficher les 43 références