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ALCALOÏDES

Localisation

Les lieux d'élaboration des alcaloïdes dans les plantes sont variables suivant les espèces. Ce sont les tissus jeunes, en phase de croissance et les tissus périphériques – cellules épidermiques ou sous-épidermiques des feuilles, téguments des graines, partie corticale des racines – qui constituent les sites privilégiés de production. La mise en évidence d'alcaloïdes dans les tissus fait appel à des réactifs de précipitation ou de fluorescence (cf. chap. 8). Ils y existent soit à l'état libre, soit le plus souvent combinés à des acides organiques banals (acide tartrique) ou des acides spécifiques de leur origine (acide méconique du pavot, acides tiglique et angélique des Veratrum). On a remarqué que, dans les cultures in vitro, il se formait des combinaisons insolubles avec des macromolécules cellulaires.

Les teneurs sont très variables : certaines écorces de quinquina jaune renferment jusqu'à 20 p. 100 d'alcaloïdes, mais des concentrations de l'ordre de 1 p. 100 sont plus habituelles. La sensibilité des méthodes actuelles de détection permet d'analyser des plantes en contenant moins de 1 p.p.m. (partie par million : 10-6). Quoi qu'il en soit, les proportions varient globalement, non seulement avec l'espèce d'origine ou ses variétés, mais avec la nature du sol, le climat, l'environnement, éventuellement les conditions culturales (pavot somnifère). Certains alcaloïdes peuvent se trouver à de très faibles proportions comparativement à d'autres de la même espèce, ce qui complique beaucoup les opérations de séparation. Le cas de la leurocristine ( vincristine), alcaloïde antitumoral de la pervenche de Madagascar (Catharanthus roseus) dont la teneur est de l'ordre de 3 ( 10-4 p. 100 (3 g par tonne), est très démonstratif.

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-Sud, Centre d'études pharmaceutiques de Châtenay-Malabry

Classification

Médias

Dicotylédones produisant des alcaloïdes - crédits : Encyclopædia Universalis France

Dicotylédones produisant des alcaloïdes

Alcaloïdes d'origine animale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Alcaloïdes d'origine animale

Alcaloïdes d'origine végétale - crédits : Encyclopædia Universalis France

Alcaloïdes d'origine végétale

Autres références

  • ACONITINE

    • Écrit par
    • 374 mots

    L'aconit, renonculacée, se récolte, en France notamment, dans les régions marécageuses et en montagne. Pour extraire l'aconitine, la racine séchée et pulvérisée est épuisée par une solution alcoolique d'acide tartrique ; on élimine l'alcool par distillation, on met le tartrate d'aconitine en solution...

  • ANESTHÉSIE

    • Écrit par et
    • 4 117 mots
    • 2 médias
    En 1860, à Göttingen, Albert Niemann (1834-1861) isola, à partir d'un extrait de feuilles de coca, un alcaloïde qu'il baptisa cocaïne et qui fut considéré comme un simple stimulant, voisin de la caféine. À Vienne, Carl Koller et Sigmund Freud avaient constaté que les cristaux de cocaïne...
  • ATROPINE

    • Écrit par
    • 415 mots

    Substance cristalline, toxique, appartenant à la classe des alcaloïdes. On l'obtient à partir de la L-hyociamine qui est un composant de plantes de la famille des Solanaceae telles que la belladone (Atropa), la jusquiame et le datura. Elle est très soluble dans l'eau. Elle forme une série...

  • BELLADONE

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    De la famille des solanacées, la belladone (Atropa belladona) est une plante annuelle, vivace, pouvant atteindre un mètre de hauteur. On en utilise les feuilles, cueillies au moment de la floraison car la teneur en principes actifs y est la plus forte, ainsi que la racine, ramassée en automne...

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