ALCUIN, lat. ALBINUS FLACCUS (730 env.-804)
Clerc anglo-saxon, né à York, Alcuin fut dans cette ville l'élève d'Aelbert, auquel il succéda à la tête de l'école cathédrale. Il fut alors regardé comme l'un des maîtres de la culture chrétienne anglaise. En 782, il est appelé par Charlemagne pour présider l'école du palais d'Aix-la-Chapelle et mettre en place le programme scolaire désiré par l'empereur : ainsi naquit ce qu'on appelle la renaissance carolingienne. Il remplit ainsi en quelque sorte la fonction de ministre de l'enseignement. En 796, il devint abbé de l'abbaye Saint-Martin de Tours, où il se fixa définitivement en 801 et où il mourut.
Son œuvre littéraire est importante. Elle concerne la théologie, la liturgie et la culture en général (manuels, ouvrages de grammaire, etc.). Ses lettres constituent l'une des sources fondamentales de l'histoire de cette période, d'autant plus que, sans titre officiel, il fut vers 790-800 le conseiller le plus intime et le plus écouté de Charlemagne. Entre autres choses, il tint un rôle de tout premier plan dans la restauration de l'Empire en 800.
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Écrit par
- Marcel PACAUT : professeur d'histoire du Moyen Âge à l'université de Lyon-II-Lumière
Classification
Média
Autres références
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...Vénérable, mort en 675, Aldhelm, env. 650-env. 710). Enfin survient la renaissance carolingienne, qui retrouve la signification culturelle de l'Empire. Alcuin (735 ?-804), qui est venu d'York, le poète Théodulphe d'Orléans (750 ?-821), l'historien Eginhard (775 ?-840), qui raconte la... -
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...écrite. En outre, surtout dans les genres narratifs, la frontière entre les deux formes n’est pas infranchissable : Bède le Vénérable rédige la vie de Cuthbert une fois en vers et une fois en prose, Alcuin fait de même avec celle de Willibrord, tout comme Raban Maur avec son Hymne à la Croix.