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PAUL III, ALESSANDRO FARNÈSE (1468-1549) pape (1534-1549)

Élevé à Rome et à la cour de Laurent le Magnifique à Florence, nommé cardinal à vingt-cinq ans par Alexandre VI, en 1493, Alessandro Farnèse cumulait de nombreux bénéfices ecclésiastiques, parmi lesquels plusieurs évêchés ; il attendit néanmoins jusqu'en 1519 pour se faire ordonner prêtre. Doyen du Sacré Collège sous Léon X, il fut élu pape le 13 octobre 1534.

Portrait de Paul III avec ses neveux, Titien - crédits : Erich Lessing/ AKG-images

Portrait de Paul III avec ses neveux, Titien

Paul III - crédits : Fine Art Images/ Heritage Images/ Getty Images

Paul III

Le nouveau pontife, homme de la Renaissance, n'en continua pas moins à aimer le luxe, la chasse, les divertissements, à consulter régulièrement les astrologues. Son népotisme fut aussi insolent que celui de ses prédécesseurs : sa sollicitude à l'égard de ses enfants (trois fils et une fille) et de ses petits-enfants vint à plus d'une reprise infléchir ou compromettre sa politique pontificale.

Concile de Trente - crédits : Erich Lessing/ AKG-images

Concile de Trente

Paul III n'en a pas moins été un promoteur efficace de la réforme intérieure de l'Église. Encourageant la naissance et le développement de plusieurs ordres religieux nouveaux, il donna à la Compagnie de Jésus sa toute première, et décisive, approbation (1540). Il renouvela de manière spectaculaire le collège des cardinaux en y appelant des hommes éminents par l'intégrité morale et la valeur humaine, tels l'Anglais Reginald Pole, le sénateur vénitien Gaspar Contarini, l'humaniste Jacques Sadolet, l'austère cofondateur des Théatins Jean-Pierre Carafa (le futur pape Paul IV). Réorganisant l'Inquisition romaine, il créa en même temps le Saint-Office (1542). Sans pour autant entrer totalement dans la politique de Charles Quint, attachée à réduire la dissidence protestante, il travailla avec ténacité à la convocation et à la réussite du concile général, qui s'ouvrit finalement à Trente en décembre 1545 et dont les premiers travaux allaient se poursuivre efficacement jusqu'au printemps de 1547. La tension politique avec l'empereur, créée par le transfert du concile à Bologne, s'aggrava encore après l'assassinat du duc de Parme, fils du pape, en septembre 1547. Paul III ne put empêcher Charles Quint de régler sans lui la situation religieuse allemande par l'Intérim d'Augsbourg (juin 1548).

Protecteur des arts, il avait confié à Michel-Ange la poursuite des travaux de la basilique Saint-Pierre.

— André DUVAL

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Écrit par

  • : dominicain, archiviste de la province de France

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Portrait de Paul III avec ses neveux, Titien - crédits : Erich Lessing/ AKG-images

Portrait de Paul III avec ses neveux, Titien

Paul III - crédits : Fine Art Images/ Heritage Images/ Getty Images

Paul III

Concile de Trente - crédits : Erich Lessing/ AKG-images

Concile de Trente

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