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BROWN ALEXANDER CRUM (1838-1922)

Chimiste écossais né et mort à Édimbourg. Il mène de front à l'université d'Édimbourg des études de médecine et de chimie. Docteur en médecine de l'université d'Édimbourg en 1862, il obtient l'année suivante un doctorat ès sciences de l'université de Londres. Il va ensuite passer une année dans le laboratoire du chimiste allemand Hermann Kolbe (1818-1884) où il se familiarise avec la méthode électrosynthétique de ce dernier qu'il utilisera par la suite avec originalité et succès. Nommé maître de conférence à l'université d'Édimbourg à son retour d'Allemagne, il y est nommé professeur de chimie en 1869, poste qu'il occupera jusqu'en 1908. Il sera président de la Chemical Society entre 1891 et 1893.

Les relations entre la chimie et les mathématiques – qui constituent déjà le sujet de sa thèse de doctorat ès sciences – sont une préoccupation constante de Brown ; il est persuadé que la chimie atteindra un jour la perfection d'une science mathématique, car pour lui, la Création ayant un plan unifié, toutes les sciences physiques doivent finalement se résoudre dans la dynamique. En 1867, il publie un travail effectué dans cet esprit : considérant les réactions chimiques comme des opérateurs affectant les composés, il obtient des expressions mathématiques devant correspondre aux transformations chimiques successives des composés mis en jeu. On peut rapprocher ce travail de Brown de celui que le chimiste anglais Benjamin Collins Brodie (1817-1880) avait présenté en 1866 devant la Royal Society : si les travaux des deux chimistes sont bien distincts, ils participent de la même approche en voulant donner à la chimie une expression mathématisée.

En 1865, Brown proposa un système de représentation des composés chimiques qui reste l'un des plus utilisés aujourd'hui. Il représente les atomes constituant une molécule par des cercles entourant les symboles chimiques des atomes, les cercles étant reliés entre eux par un nombre de tirets correspondant aux valences des atomes ; une double liaison est ainsi représentée par deux tirets parallèles. On a, depuis, supprimé les cercles, mais le symbolisme s'est maintenu.

— Georges BRAM

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Écrit par

  • : professeur à l'université de Paris-Sud-XI-Orsay

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