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KOLLONTAÏ ALEXANDRA MIKHAÏLOVNA (1872-1952)

Issue d'une famille de la noblesse terrienne, mariée très jeune, Alexandra Kollontaï se sépare de son mari et milite dans les associations de secours mutuel avant d'aller faire ses études de sciences économiques et sociales à Zurich et en Angleterre. À son retour en Russie, elle collabore aux publications social-démocrates, oscillant après 1903 entre les bolcheviks, dont elle est proche jusqu'en 1906, et les mencheviks, dont elle fait partie jusqu'en 1915. Elle contribue également à organiser les ouvrières russes et participe à l'activité du mouvement international des femmes socialistes. Inculpée à la fin de 1908, elle quitte la Russie pour n'y revenir que lors de la révolution de février 1917. Internationaliste pendant la guerre, elle se rapproche de Lénine dès 1915. Élue au comité exécutif du soviet de Petrograd, puis membre du Comité exécutif panrusse, elle est l'une des premières à se prononcer en faveur des thèses d'avril de Lénine. Arrêtée avec d'autres dirigeants bolcheviks après les journées de juillet, elle est élue au comité central en son absence en 1917 au VIe congrès du parti bolchevik. Libérée peu avant la révolution d'Octobre, elle est commissaire du peuple à l'Assistance publique, seule femme du premier gouvernement bolchevik. Communiste de gauche lors des débats sur la paix de Brest-Litovsk, elle n'est pas réélue au comité central au VIIe congrès. Auteur d'articles et d'ouvrages sur les problèmes sexuels et la libération des femmes travailleurs, elle est chargée à partir de 1920 du secteur féminin du parti pour l'organisation des ouvrières. En 1920 également, elle rejoint l'Opposition ouvrière dont elle écrit la plate-forme au début de 1921. Signataire de la Déclaration des vingt-deux qui font appel auprès de l'Internationale communiste au nom de l'Opposition ouvrière, elle se rallie à Staline en 1930. Elle est affectée au service diplomatique en 1923. Première femme ambassadrice, elle représente son pays en Norvège, au Mexique, à nouveau en Norvège puis en Suède, où elle est en poste lorsqu'elle prend sa retraite en 1945.

— Georges HAUPT

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Écrit par

  • : sous-directeur d'études à l'École pratique des hautes études

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