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WEISSENBERG ALEXIS (1929-2012)

Alexis Weissenberg - crédits : G. Arici/ Age Fotostock

Alexis Weissenberg

Pianiste français d'origine bulgare, Alexis Weissenberg apporta au clavier vitesse, puissance et virtuosité, notamment dans son interprétation des œuvres de Bach, Beethoven, Chopin, Schumann, Tchaïkovski et Rachmaninov.

Alexis Sigismond Weissenberg naît le 26 juillet 1929 dans une famille juive de Sofia. Il s'initie au piano au côté de sa mère et donne son premier récital à l'âge de huit ans. Quand la Bulgarie adopte des lois antisémites (1941), le jeune Weissenberg et sa mère tentent en vain de s'enfuir en Turquie ; envoyés dans un camp d'internement, ils bénéficient de l'aide d'un officier mélomane qui les aide à gagner Istanbul. Après avoir rejoint Jérusalem, Alexis Weissenberg se forme au conservatoire de la ville dès 1943 et joue avec l'Orchestre philharmonique d'Israël sous la baguette de Leonard Bernstein. Il intègre en 1946 la Juilliard School of Music de New York ; élève d'Olga Samarov, il y fréquente également Artur Schnabel et Wanda Landowska. L'année suivante, il remporte le prix Leventritt, qui lance sa carrière internationale. Il fait ainsi des débuts remarqués avec l'Orchestre de Philadelphie sous la baguette de Eugene Ormandy et avec l'Orchestre de New York sous la direction de George Szell.

Après avoir donné ses premiers concerts européens, le pianiste se rend à Paris en 1956 et s'impose dix années de silence pour revoir son jeu, qui devient austère et dépouillé. Repéré par Herbert von Karajan dans un court-métrage où il interprète des extraits de Petrouchka de Stravinski avec une extraordinaire virtuosité, il est invité en 1967 à jouer sous sa direction au sein de l'Orchestre philharmonique de Berlin. Cette collaboration relance la carrière d'Alexis Weissenberg. Dès 1968, il est en effet appelé par l'Orchestre de Paris. Il joue avec les plus grands chefs d'orchestre : Sergiù Celibidache, Leonard Bernstein, Georges Prêtre... Dans les années 1970-1980, il sera régulièrement invité par Jacques Chancel dans son émission télévisée « Le Grand Échiquier ».

Alexis Weissenberg se consacre en outre à l'enseignement et signe quelques pièces, dont la comédie musicale La Fugue (1979) et la Sonate en état de Jazz(1984). Souffrant de la maladie de Parkinson depuis les années 1980, il met prématurément fin à sa carrière. Alexis Weissenberg meurt le 8 janvier 2012 à Lugano, en Suisse.

— Melinda C. SHEPHERD

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Alexis Weissenberg - crédits : G. Arici/ Age Fotostock

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