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SWINBURNE ALGERNON CHARLES (1837-1909)

Le chantre des libertés politiques

Tout au long de sa vie, Swinburne reprendra les thèmes lyriques de la passion, de la mort, du grand bercement de la mer. Mais entre 1865 et 1879, sous l'influence de Landor, le vieux poète romantique révolutionnaire, et de Mazzini, qui avait fait proclamer la république à Rome en 1849 et qui conspirait pour son idéal partout où il trouvait asile, il compose ses Chants d'avant l'aube (Songs before Sunrise, 1871), hymne à la liberté, à la république, contre le christianisme et l'Église catholique et véhément plaidoyer en faveur d'un humanisme ouvert à toutes les joies de la vie, à tout ce qui unit l'homme à la nature et se refusant à toute contrainte. Il renoncera même à ses idées esthétiques pour lutter avec plus de vigueur contre tous les despotismes, celui du tsar, du kaiser, du pape. Il aime Hugo, Villon, Balzac, et voit l'humanité s'avancer lentement vers la république universelle. Il traduit aussi en de splendides poèmes les désirs et les frustrations de ceux qui, comme lui, s'abandonnent à l'amour grec. Ses dons lyriques étaient enviés, même d'un Tennyson. Mais sa vie dissipée, ses excès de toute sorte que favorise la fortune dont il hérite en 1877 en font dès 1879 une épave. Un ami va le sauver, Theodore Watts-Dunton. Installé dans une villa à Putney où il mourut, le poète protégé contre ses vices et ses faiblesses vieillit sagement et dignement.

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  • ANGLAIS (ART ET CULTURE) - Littérature

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    • 28 170 mots
    • 30 médias
    ...curieux plafond, ou quelque délicieuse charmille. Ce fait se vérifie chez les meilleurs poètes de l'époque : Alfred Tennyson (1809-1892) et A. C.  Swinburne (1837-1909). Quant à Robert Browning (1812-1889), son « Dieu est dans le ciel, tout va bien dans le monde » coïncide trop avec l'opinion courante...
  • BLAKE WILLIAM (1757-1827)

    • Écrit par et
    • 5 465 mots
    • 6 médias
    ...grandes œuvres graphiques, et préservèrent le souvenir et l'héritage spirituel de leur maître. C'est à la génération suivante que la biographie de Blake par Gilchrist (1863) et l'étude enthousiaste deSwinburne (1868) parvinrent à susciter pour ce génie singulier un intérêt qui n'a cessé de croître.