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ALLIAGES

Alliages non métalliques

Après ce survol des alliages métalliques, il faut évoquer ceux qui ne le sont pas. Dans le domaine des matériaux organiques, la notion d'alliage s'impose pour décrire les comportements d'associations de molécules. Des diagrammes de phases binaires comme ceux des figures sont établis, pour représenter, par exemple, le comportement de combinaisons de paraffines. L'intérêt industriel est important. Une illustration est fournie par le gazole, qui, en hiver, et jusqu'à une époque récente, était le siège d'une précipitation de cristaux de paraffine bouchant le circuit d'alimentation des moteurs Diesel. Des études ont permis de résoudre ce problème. Un mouvement européen se dessine pour développer la connaissance des alliages de molécules organiques.

Les céramiques constituent également un domaine dans lequel la notion d'alliage apparaît comme utile. De très longue date on sait préparer des céramiques présentant des propriétés particulières, en associant, en proportions convenables, des composants dont chacun, seul, ne répondrait pas aux besoins. Il s'agit donc bien d'alliages, même si le nom n'a pas toujours été employé de façon aussi importante que dans le domaine de la métallurgie. Depuis les années 1980, la notion d'alliage de céramiques se rencontre explicitement dans la littérature, et même celle de transformation martensitique. Cette transformation, qui consiste en un changement de réseau cristallin, sans diffusion des atomes mais avec des cisaillements de la structure et des glissements de plans d'atomes, a été étudiée principalement dans les aciers, puis dans d'autres alliages métalliques, et elle se rencontre également dans les céramiques, où elle est mise à profit, comme dans les métaux, pour modifier les propriétés mécaniques du produit.

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Écrit par

  • : docteur d'état ès sciences physiques, professeur de métallurgie à l'université de Nancy-I

Classification

Médias

Système cuivre-tungstène - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système cuivre-tungstène

Système cadmium-plomb - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système cadmium-plomb

Système zirconium-hafnium - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système zirconium-hafnium

Autres références

  • ACIER - Technologie

    • Écrit par , , et
    • 14 176 mots
    • 10 médias

    L'acier est un alliage de fer et de carbone renfermant au maximum 2 p. 100 de ce dernier élément. Il peut contenir de petites quantités d'autres éléments incorporés, volontairement ou non, au cours de son élaboration. On peut également y ajouter des quantités plus importantes d'éléments d'alliage...

  • AIMANTS

    • Écrit par
    • 6 273 mots
    • 13 médias
    ...permanents, la plus naturelle est de former des groupes basés sur l'origine de l'hystérésis magnétique et sur la valeur du champ coercitif d'induction. Le classement ainsi établi correspond à des modes de préparation et à des propriétés physiques et mécaniques assez bien caractérisés.On distinguera alors :
  • ALUMINIUM

    • Écrit par et
    • 9 636 mots
    • 19 médias
    L'aluminium pur a des emplois limités, sauf pour les conducteurs ; dès l'origine, on a cherché à faire des alliages, pour avoir des caractéristiques mécaniques plus élevées.
  • ANTIMOINE

    • Écrit par et
    • 3 875 mots
    • 3 médias
    Prèsde la moitié de la production mondiale annuelle (qui s'élève à 70 000 t environ) est consommée comme élément durcissant dans les alliages à base d' étain et surtout de plomb. Les plaques des batteries d'accumulateurs, qui doivent présenter une grande résistance, sont constituées de plomb allié...
  • Afficher les 57 références