- 1. Aspects économiques
- 2. Historique
- 3. Minerais d'aluminium
- 4. Production de l'alumine
- 5. Production de l'aluminium
- 6. Raffinage de l'aluminium
- 7. Propriétés de l'aluminium
- 8. Les alliages d'aluminium
- 9. Fabrication des demi-produits
- 10. Mise en œuvre de l'aluminium et de ses alliages
- 11. Traitements de surface
- 12. Les composés de l'aluminium
- 13. Bibliographie
ALUMINIUM
Historique
L'alun, déjà décrit par Pline l'Ancien, est le plus anciennement connu des composés d'aluminium. Au xviiie siècle, Guyton de Morveau nomme « alumine » la base particulière contenue dans l'alun. En 1807, après avoir, sans succès, cherché à isoler le métal correspondant, il le baptise « alumium » ; ce terme devient ensuite « aluminum », encore employé aux États-Unis, puis l'usage impose « aluminium ».
Hans Christian Oersted essaie, en 1824, de faire réagir l'amalgame de potassium sur le chlorure d'aluminium et isole probablement le métal. Friedrich Wöhler approfondit les travaux d'Oersted et obtient incontestablement, en 1827, une poudre grise d'aluminium.
En 1854, Henri Sainte-Claire Deville présente à l'Académie des sciences le premier lingot d'aluminium obtenu à l'état fondu. Le procédé, mis en application en 1854 dans une usine de Javel, consiste à décomposer le chlorure double d'aluminium et de sodium par le sodium, en présence d'un fondant, d'abord le spath fluor, puis la cryolithe. En 1859, la fabrication est confiée à Henry Merle, fondateur de l'usine de Salindres (Gard), berceau de l'actuelle société Aluminium Pechiney.
Cette première fabrication chimique de l'aluminium se poursuit, à Salindres, jusqu'en 1889.
En 1886, Héroult en France et Hall aux États-Unis déposent, indépendamment, leurs brevets sur la production de l'aluminium par électrolyse ignée de l'alumine dissoute dans la cryolithe fondue. C'est le procédé de base, le seul utilisé industriellement. Héroult monte sa première usine, en 1887, à Neuhausen en Suisse, berceau de la société L'Aluminium suisse.
Héroult monte en 1889 une usine à Froges (Isère) et en 1893 une autre à la Praz (Savoie). Hall monte en 1888 une usine pour la Pittsburgh Reduction Co., qui deviendra en 1907 l'Aluminum Company of America.
L'aluminium est entré dans sa phase industrielle : en 1900, plus de 1 000 tonnes sont déjà fabriquées en France et près de 7 000 tonnes dans le monde.
Il est employé d'abord à l'état pur, pour sa légèreté et son inaltérabilité, mais c'est la mise au point des alliages, d'une résistance mécanique plus grande, qui va être déterminante.
Conrad Claessen trouve, en 1905, la possibilité de durcir certains alliages d'aluminium par traitements thermiques. Alfred Wilm met au point industriellement le « Duralumin » (aluminium de Düren), qui durcit par une trempe à 500 0C suivie d'une maturation à température ordinaire.
Parmi les précurseurs, citons encore Aladar Pacz qui imagine en 1920 l'affinage au sodium de l'alliage « alpax » et Odam qui trouve, en 1903, les flux permettant le soudage autogène de l'aluminium.
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Écrit par
- Robert GADEAU : ingénieur de l'Institut électrotechnique de Grenoble, directeur honoraire de la compagnie Pechiney
- Robert GUILLOT : ingénieur à l'École centrale de Lyon, chef de service à Cégédur Péchiney
Classification
Médias
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