AMÉDÉE V LE GRAND (1249-1323) comte de Savoie (1285-1323)
Second fils de Thomas II, Amédée doit, à la mort de son père (1259), laisser gouverner ses oncles. Arrivé au pouvoir en 1285, il cède ses domaines piémontais en apanage à son neveu Philippe d'Achaïe, fils de son frère aîné Thomas III, mort en 1282. En 1272, sa femme, Sibylle de Bage, lui avait apporté la Bresse en dot. Continuant la politique prudente de ses aïeux, il cherche, comme eux, à agrandir son domaine : il intervient au nord, contre les Habsbourg et devient seigneur de Berne en 1291 ; en Piémont, il occupe Ivrée (1313) et oblige le marquis de Saluces à lui prêter hommage ; il lui faut, à l'ouest, soutenir une longue guerre contre les dauphins de Grenoble, prétendants au comté de Savoie en tant qu'héritiers de Pierre II, un des oncles d'Amédée, et alliés aux comtes de Genevois. Pour lutter contre ces divers ennemis, il doit s'allier au roi de France, Philippe le Bel et marier son fils, Édouard, à une princesse française ; mais il évite toutefois de s'aliéner l'Empire dont la Savoie dépend, au moins nominalement. Amédée l'emporte ainsi sur ses ennemis : en 1308, Hugues de Dauphiné renonce à ses prétentions sur la Savoie ; dans le même temps est assurée pour deux siècles la domination savoyarde sur Genève.
Pour consolider ses États, il prit l'initiative d'en assurer la succession dans leur totalité à son fils aîné Édouard, en excluant les femmes. Il meurt à Avignon, le 16 octobre 1323.
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Écrit par
- Gérard RIPPE : agrégé de l'Université
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