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MAURESMO AMÉLIE (1979- )

Tenniswoman française née le 5 juillet 1979 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines). Le 13 septembre 2004, à l'issue des Internationaux des États-Unis, tournoi au cours duquel elle a pourtant été éliminée en quarts de finale par la Russe Elena Dementieva, Amélie Mauresmo devient numéro un mondiale. Depuis que les classements mondiaux ont été instaurés (1973 pour les hommes, 1975 pour les femmes), aucun Français n'avait atteint ce rang. Amélie Mauresmo n'a pourtant, à cette date, jamais gagné l'un des quatre tournois du Grand Chelem, ce qui peut laisser penser que ce rang est immérité. L'argument ne tient guère, puisque ce système de classement existe depuis trente ans et qu'il est fondé sur les résultats obtenus durant les cinquante-deux semaines précédentes : sur la période d'un an considérée, Amélie Mauresmo s'est donc montrée, grâce à une grande régularité dans la qualité de ses performances – elle a notamment remporté depuis le début de 2004 les tournois de Berlin, Rome et Montréal –, la meilleure joueuse du monde. Elle gagnera en fin d'année les tournois de Linz et de Philadelphie.

Amélie Mauresmo s'initie au tennis dès sa plus tendre enfance. À onze ans, elle intègre la section sport-études du lycée de Blois. À quinze ans, elle rejoint le Centre national d'entraînement de Roland-Garros, où elle se perfectionne sous la houlette de Patrick Simon. En 1996, elle remporte les tournois de Roland-Garros et de Wimbledon chez les juniors, et est championne du monde de cette catégorie d'âge. En 1997, elle quitte le giron de la Fédération française de tennis, s'entraîne avec Philippe Duxin, puis engage un coach privé, Warwick Bashford.

Le grand public la découvre en 1999 : elle atteint la finale des Internationaux d'Australie, qu'elle perd face à Martina Hingis (6-2, 6-3). Les médias s'intéressent à cette jeune fille de moins de vingt ans au caractère bien trempé, qui n'hésite pas à afficher son homosexualité – un sujet souvent tabou dans le monde du tennis féminin. Propulsée sans doute trop rapidement sur le devant de la scène médiatique – elle fait plus souvent la une des journaux que Mary Pierce, pourtant victorieuse à Roland-Garros en 2000 –, Amélie Mauresmo aura fréquemment du mal à gérer la pression liée à sa notoriété. Elle fait ainsi chaque année de la victoire à Roland-Garros son principal objectif, et déçoit régulièrement les attentes de ses supporters : en 2003, elle est sèchement dominée en quarts de finale par Serena Williams (6-1, 6-2) ; en 2004, elle échoue au même stade de la compétition face à la jeune Russe Elena Dementieva (6-3, 6-4).

Amélie Mauresmo - crédits : Jeff Gross/ Getty Images Sport/ AFP

Amélie Mauresmo

En 2005, elle décide de collaborer avec Yannick Noah pour améliorer son approche psychique en vue de Roland-Garros : la réussite n'est pas au rendez-vous, puisqu'elle est éliminée dès le troisième tour par la Serbe Ana Ivanovic (6-4, 3-6, 6-4). Le 13 novembre 2005, Amélie Mauresmo remporte son premier titre majeur : elle gagne le Masters, en s'imposant en finale face à sa compatriote Mary Pierce (5-7, 7-6, 6-4).

Le 28 janvier 2006, elle s’adjuge enfin un tournoi du Grand Chelem : elle gagne les Internationaux d’Australie en battant en finale la Belge Justine Henin (6-1, 2-0, abandon). Le 20 mars 2006, par le jeu du classement technique de la WTA, elle est de nouveau numéro un mondiale. Le 8 juillet, elle remporte les Internationaux de Grande-Bretagne à Wimbledon, en battant Justine Henin en finale (2-6, 6-3, 6-4). Côté français, elle succède au palmarès à Suzanne Lenglen, dont la dernière victoire dans ce tournoi remontait à… 1925. Également finaliste au Masters (défaite face à Justine Henin 6-4, 6-3), Amélie Mauresmo réalise donc en 2006 sa meilleure saison. Néanmoins, en fin d’année, elle n'est que numéro trois au classement mondial, devancée par Justine[...]

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Écrit par

  • : historien du sport, membre de l'Association des écrivains sportifs

Classification

Média

Amélie Mauresmo - crédits : Jeff Gross/ Getty Images Sport/ AFP

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