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AMÉRINDIENS Amérique centrale

Techniques

Autrefois, les Indiens voyageaient surtout à pied. Le réseau routier devenant tous les jours plus important, les Indiens, comme les autres habitants, utilisent de plus en plus les camions et les autocars. On porte toujours les fardeaux à l'aide d'un bandeau frontal : la charge repose sur le dos ; le bandeau, posé sur le front, est relié à la charge par des cordes. Ce mode de portage est commun à une grande partie de l'Amérique (Pérou, par exemple).

Poterie et vannerie

La fabrication de la poterie de type traditionnel est en voie de régression. Dans de nombreuses régions, comme le Michoacán ou l'État de Guadalajara, on ne trouve plus sur les marchés que des poteries faites au tour. Cependant, les communautés indiennes encore attachées à leurs traditions ont conservé la technique de la poterie façonnée sans l'aide d'un tour, comme à l'époque précolombienne. Les Nahua, les Huaxtèques, les Totonaques, les Tzeltales sont de bons potiers. C'est en général un travail féminin. Les poteries sont de formes et d'usages variés : cruches, marmites, écuelles à deux anses, pots, comales, encensoirs. La potière prépare une pâte, sur le metate, avec de la terre et de l'eau en y ajoutant peu à peu deux sortes de pierres réduites en poudre servant de dégraissant. Pour exécuter un comal, plaque circulaire légèrement concave, la potière étale la pâte sur un vieux comal qui lui sert de moule. Dans la fabrication des pots et des marmites, on marie la technique du moulage et celle du modelage : le fond est fait en moulant de la pâte sur le fond d'un vieux pot, puis il est mis à sécher. Ensuite, la femme monte les parois du vase avec des boudins de pâte, aplanis avec un fragment de bois ou de calebasse. Les anses et le goulot sont également modelés. À Tonalá (Jalisco) et dans les hautes terres du Michoacán, les pots sont réalisés en joignant dans le sens vertical deux demi-poteries concaves. Dans l'Oaxaca et au Chiapas, la poterie est modelée sur une base mobile, le molde (moule). La même sorte de base, appelée kabal, est utilisée en pays maya.

La vannerie, fabriquée dans les régions où la végétation s'y prête, est l'objet d'un commerce extrêmement actif. On en trouve sur tous les marchés, de fabrication soit industrielle soit artisanale : paniers, corbeilles, bandeaux frontaux, ceintures, ceintures pour le tissage, chapeaux d'homme, en roseau, en palme, en osier ou en jonc.

Filage et tissage

Les Indiens abandonnent peu à peu le vêtement traditionnel pour le vêtement de type « européen ». Cependant, très nombreuses sont encore les communautés indigènes où l'on file et où l'on tisse encore des vêtements de modèle ancien.

On trouve chez certains Otomi le tissage le plus archaïque : celui de la fibre d'agave ou ixtle. Pour assouplir la fibre d'agave, on la fait cuire, puis on la racle ; les fibres ainsi obtenues, séchées et blanchies, sont utilisées pour faire des cordes ou, une fois filées, des petites pèlerines appelées ayates. Les fibres textiles les plus employées sont la laine de mouton (depuis la conquête) et le coton (plante indigène). Les fibres sont filées avec un fuseau constitué d'une baguette de bois et d'un peson, soit en bois, soit en terre cuite.

Quelques grandes pièces de tissu (pour la fabrication des sarapes) sont tissées par les hommes sur un métier à pédales, d'importation européenne. Le tissage traditionnel est une activité réservée aux femmes ; il est demeuré semblable, quant à la technique, au tissage précolombien tel qu'il existait non seulement en Amérique moyenne, mais dans presque toute l'Amérique indienne, au Pérou en particulier.

La largeur du métier varie suivant celle de la pièce : étroit pour les ceintures, les petites pèlerines, large pour les sarapes et les jupes. C'est un assemblage[...]

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