AN SHIGAO[NGAN CHE-KAO](IIe s.)
Premier grand traducteur de textes bouddhiques en chinois. Il s'appelle An Qing (An Shigao étant un nom honorifique ; An est une abréviation pour An-siäk, ou Arsak). Né dans une grande famille parthe, devenu prince héritier de la maison au pouvoir, il abandonne ses droits au bénéfice de son oncle, à la mort de son père, et se retire dans un monastère bouddhiste. Il arrive à Luoyang en 148 et, pendant vingt ans, se consacre à la traduction en chinois de textes bouddhiques, puis à la propagation de la foi. Il serait mort assassiné lors d'une de ces pérégrinations missionnaires. Tous les éléments qui nous sont parvenus sur sa vie sont sujets à caution, les faits et la légende s'y trouvant intimement mêlés. Le nombre de ses traductions varie avec les historiens : de 30 à 176. Toutes celles que nous possédons encore et qui peuvent lui être attribuées avec quelque vraisemblance concernent des textes du Petit Véhicule et, en particulier, ceux qui exposent les diverses techniques de la méditation (dhyāna) ou des catégories numériques telles que celles qui sont présentées dans l'Anguttaranikaya.
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Écrit par
- Jean-Christian COPPIETERS : remisier près la Bourse de commerce de Paris
Classification
Autres références
-
BOUDDHISME (Les grandes traditions) - Bouddhisme chinois
- Écrit par Jacques GERNET et Catherine MEUWESE
- 4 679 mots
- 5 médias
...souvent obscurs et d'interprétation difficile. Parmi les traducteurs célèbres de cette première période (iie-ive s.), on peut mentionner le prince parthe An Shigao qui travailla à Luoyang de 147 à 170 et le moine indo-scythe de Dunhuang, Dharmarakṣa (en chinois Zhu Fahu), en Chine du Nord de 265 à 313....