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LIADOV ANATOLI KONSTANTINOVITCH (1855-1914)

Fils de Constantin Liadov (1820-1868), maître de chapelle à la cour de Russie, attiré par la musique dès l'enfance, Anatoli Liadov a souvent été considéré comme « un sixième membre du groupe des Cinq ». Ayant fait ses études musicales sous la direction de Rimski-Korsakov, il composa ses Bagatelles (Birioulki), ses Arabesques, sa Tabatière à musique et des Préludes. On retrouve l'influence de Chopin et de Schumann dans ses œuvres de jeunesse. Plus tard, il s'orienta vers la musique symphonique : une symphonie en si mineur affirma son talent et précéda des poèmes symphoniques comme Baba-Yaga, Kikimora, Le Lac enchanté (une musique délicatement impressionniste d'une limpidité féerique), un très beau Fragment tiré de l'Apocalypse. Rimski-Korsakov disait que « chaque composition de Liadov est un précieux bijou, une pièce d'orfèvrerie musicale ». Il n'avait pas tort ; parfait élève de son maître — et apparenté à travers lui au groupe des Cinq —, Liadov ajoutait encore à cela une finesse rare, une intelligence minutieuse, un sens encore plus raffiné de l'orchestration, un goût encore plus aristocratique, une imagination pleine de poésie, mais aussi un humour et une verve comparables à ceux de Moussorgski. On lui doit aussi une autre très belle œuvre symphonique, ses Huit Chants populaires russes, pour orchestre, dont il eut l'occasion de recueillir les thèmes sur place en sa qualité de membre de la section musicale de la Société de géographie. Professeur au conservatoire de Saint-Pétersbourg, Liadov fut l'un des premiers maîtres de Prokofiev.

— Michel-Rostislav HOFMANN

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  • RUSSIE (Arts et culture) - La musique

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    ...immédiats ceux qu'on a parfois appelés « les grands épigones », c'est-à-dire Serge Rachmaninov (1873-1943), Alexandre Glazounov (1865-1936), Anatole Liadov (1855-1914), Nicolas Tcherepnine (1873-1945), Nicolas Medtner (1879-1951), Anton Arenski (1861-1906), Serge Tanéïev (1856-1915), dont le plus...