Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

SANSOVINO ANDREA CONTUCCI dit (1460-1529)

Né à Monte San Savino d'où il tire son surnom et formé par Bertoldo, Andrea Contucci est inscrit en 1490 dans la corporation des legname de Florence. Puis Laurent de Médicis l'envoie au Portugal pour exécuter des travaux à Belém et à Coïmbre. Il reste neuf ans dans ce pays qui conserve de lui (musées de Lisbonne et de Belém) des madones de type donatellien et différentes statues. Revenu en Italie en 1502, Sansovino exécute un relief pour les fonts baptismaux de Volterra et le groupe célèbre du Baptême du Christ pour le baptistère de Florence. Il travaille aussi à Gênes, où il donne un Saint Jean-Baptiste, puis à Rome, réalisant des tombeaux à Santa Maria Aracœli et à Santa Maria del Popolo, ainsi que la statuaire de deux églises romaines, Santa Maria in Porta Paradisi et Santa Maria dell'Anima.

Nommé en 1513 maître de l'œuvre de sculpture de la fabrique de Lorette, il renonce bientôt à cette charge pour se consacrer entièrement aux reliefs qui recouvrent la Santa Casa, à l'intérieur du sanctuaire. Il y travaillera jusqu'à sa mort, tout en donnant des dessins de décor urbain pour Monte San Savino (clocher de Saint-Augustin) et pour Arezzo.

L'élégance de son art, qui n'exclut pas une certaine grandeur classique, restera un modèle pour les sculpteurs maniéristes. Les bas-reliefs de la Santa Casa révèlent une intuition remarquable de l'équilibre et des rythmes plastiques, qui le rapproche sans doute davantage de Raphaël que de Michel-Ange.

— Renée PLOUIN

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • : maître assistant à la faculté des lettres et sciences humaines de Paris

Classification

Autres références

  • PORTUGAL

    • Écrit par , , , , , , et
    • 39 954 mots
    • 24 médias
    Si Andrea Sansovino est venu travailler au Portugal, il a dû se plier aux goûts nationaux en des travaux dont il ne reste pas de trace ; le romanisant Francisco de Holanda n'était certainement pas écouté, et les vestiges de la première Renaissance sont fort rares dans le pays, malgré l'usage qu'on ne...