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ANDREA PISANO (1290 env.-1348)

<it>Saint Jean-Baptiste</it>, A. Pisano - crédits :  Bridgeman Images

Saint Jean-Baptiste, A. Pisano

Malgré sa célébrité, Andrea de Pontedera — plus connu sous le nom d'Andrea Pisano, bien qu'il n'ait aucun lien de famille avec Nicola et Giovanni Pisano — reste un artiste assez énigmatique. Sculpteur, architecte, ingénieur militaire peut-être même, il semble, à l'origine, avoir été orfèvre ; sa première et seule œuvre absolument certaine, la première porte de bronze du baptistère de Florence — ensemble considérable de vingt-huit panneaux consacrés à la vie du Précurseur et à la glorification des vertus —, exécutée de 1330 à 1336, conserve la marque de cette formation ; en 1334, d'ailleurs, il exécute encore la matrice de sceau de l'Arte dei Baldrigai, ce qui est typiquement un travail d'orfèvre. En 1340, il fut nommé capomaestro (maître d'œuvre) du Dôme de Florence et, à ce titre, poursuivit la construction du campanile commencé par Giotto. Peut-être quitta-t-il Florence en 1343 pour s'installer à Pise jusqu'en 1347, date à laquelle il fut nommé capomaestro de la cathédrale d'Orvieto. Son fils lui succéda dans cette charge le 19 juillet 1349 ; on suppose qu'Andrea était mort peu après le 26 avril 1348, date de sa dernière mention dans les documents. S'il est probable qu'il a subi l'influence directe de Lorenzo Maitani (1275 env.-1330), sculpteur de la façade d'Orvieto, ce sont surtout ses liens avec Giotto (mort en 1337) qui intéressent les historiens de l'art : on admet en effet que les quinze médaillons hexagonaux qui ornent la base du campanile de Florence et qui représentent des scènes de la Genèse ou des apologues bibliques relatifs à l'invention des arts et des techniques ont été exécutés, pour la plupart, sur des cartons du peintre, et probablement de son vivant. L'influence de l'art d'Andrea fut considérable et se prolongea jusqu'à la fin du xive siècle grâce à son fils Nino Pisano (1315 env.-env. 1368) qui commença sans doute par lui servir de chef d'atelier et de principal collaborateur avant de travailler pour Florence (Santa Maria Novella), Venise (monument Cornaro) et surtout Pise.

Orvieto - crédits : Filippo Maria Bianchi/ Moment/ Getty Images

Orvieto

Le Premier Labeur, A. Pisano - crédits : G. Nimatallah/ De Agostini/ Getty Images

Le Premier Labeur, A. Pisano

— Jean-René GABORIT

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Écrit par

  • : conservateur général chargé du département des Sculptures, musée du Louvre

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<it>Saint Jean-Baptiste</it>, A. Pisano - crédits :  Bridgeman Images

Saint Jean-Baptiste, A. Pisano

Orvieto - crédits : Filippo Maria Bianchi/ Moment/ Getty Images

Orvieto

Le Premier Labeur, A. Pisano - crédits : G. Nimatallah/ De Agostini/ Getty Images

Le Premier Labeur, A. Pisano

Autres références

  • GHIBERTI LORENZO (1378 ou 1381-1455)

    • Écrit par
    • 2 737 mots
    • 3 médias
    ...Rome antique. Depuis la fin du Moyen Âge, l'Arte di Calimala, une corporation de riches marchands, en assumait les travaux d'entretien et de décoration. En 1329, elle avait commandé à Andrea Pisano une série de panneaux de bronze pour décorer l'une des portes du monument. En 1401, elle décide de faire...