GROMYKO ANDREÏ ANDREÏEVITCH (1909-1989)
Né à Starye Gromyki, près de Minsk, en Biélorussie, Andreï Andreïevitch Gromyko a fait ses études à l'Institut d'économie de Moscou. Après avoir enseigné l'économie pendant quelques années, il entre en mars 1944 dans la carrière diplomatique. Il dirige au ministère le département Amérique, puis part à Washington comme conseiller d'ambassade. En 1943, âgé seulement de trente-cinq ans, il est nommé ambassadeur aux États-Unis. Trois ans plus tard, il prend la direction de la représentation soviétique à l'O.N.U. Il rentre à Moscou en 1949 avec le titre de premier vice-ministre des Affaires étrangères, passe un an (1952-1953) à Londres en qualité d'ambassadeur, puis reprend à Moscou le poste de premier vice-ministre. En février 1957, il est nommé ministre des Affaires étrangères, poste où il fait preuve d'une longévité exceptionnelle puisqu'il le conserve jusqu'en 1985. Gromyko a participé à la plupart des grandes conférences internationales après la guerre et fait à l'étranger de nombreux voyages officiels ; il a été reçu à plusieurs reprises au Vatican. Il a passé longtemps pour un technicien exceptionnellement doué de la diplomatie, capable de défendre avec habileté, parfois avec brio, la politique de la direction suprême et sachant manœuvrer aussi bien dans les périodes de grande tension que dans la détente.
Après la chute de Khrouchtchev, il semble avoir joué un rôle beaucoup plus important. Membre du Parti communiste d'Union soviétique (P.C.U.S.) depuis 1931, suppléant au comité central en 1952, membre titulaire de cet organisme en 1956, il a été élu en avril 1973 membre de plein droit du bureau politique sans en avoir été jamais suppléant. En juillet 1985, il est porté à la présidence du présidium du Soviet suprême, c'est-à-dire à la tête de l'État soviétique. Ce poste purement honorifique le met à l'écart de la politique étrangère désormais conduite par Edouard Chevardnadze. Le 30 septembre 1988, il quitte le bureau politique et le lendemain cède les fonctions de chef de l'État à Mikhaïl Gorbatchev, secrétaire général du P.C.U.S. En avril 1989, il quitte le comité central, abandonnant sa dernière fonction au sein du P.C.U.S.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Bernard FÉRON
: chef adjoint du service étranger du journal
Le Monde
Classification
Médias