PANUFNIK ANDRZEJ (1914-1991)

Les œuvres, d'une grande diversité, du compositeur et chef d'orchestre britannique d'origine polonaise Andrzej Panufnik manifestent l'influence de son pays natal.

Né le 24 septembre 1914, à Varsovie, Andrzej Panufnik est le fils d'un luthier et d'une violoniste qui sera son premier professeur. Il compose ses premières pièces dès l'âge de neuf ans, étudie la composition au conservatoire de sa ville natale de 1932 à 1936, puis se forme à la direction d'orchestre auprès de Felix Weingartner à l'Académie de musique de Vienne de 1937 à 1938. Il complète son cursus à Paris et à Londres, avant de retourner à Varsovie. Durant la Seconde Guerre mondiale, il doit vivre en cachette, jouant parfois du piano lors de concerts clandestins. Ses premières œuvres sont détruites lors de l'insurrection de Varsovie, en 1944, mais il parviendra à reconstituer certaines d'entre elles, notamment l'Ouverture tragique.

Panufnik dirige l'Orchestre philharmonique de Cracovie (1945-1946), puis celui de Varsovie (1946-1947). À partir de 1947, il se produira comme chef invité d'orchestres européens. Ses compositions attirent l'attention et remportent divers prix. Mais le régime communiste polonais commence à critiquer le style et la nature de ses œuvres. Panufnik décide de s'exiler, et il gagne le Royaume-Uni en 1954 (il sera naturalisé britannique en 1961). Directeur musical du City of Birmingham Symphony Orchestra de 1957 à 1959, il se consacre ensuite à ses propres compositions ; son catalogue comporte notamment dix symphonies, des pièces orchestrales, des concertos, de la musique de chambre, des partitions pour chœurs et des pièces pour voix solistes. Après la chute du communisme et trente-six ans d'exil, Panufnik rentre en Pologne en septembre 1990 et y dirige la première exécution en Europe de sa dernière symphonie.

Andrzej Panufnik publie en 1987 son autobiographie, Composing Myself (Methuen, Londres). Élevé au rang de chevalier en 1991, il meurt le 27 octobre de la même année, à Twickenham, dans la périphérie de Londres.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS