- 1. Définition et caractéristiques des Angiospermes
- 2. Diversité morphologique des Angiospermes
- 3. Diversité géographique des Angiospermes
- 4. Angiospermes et relations avec les autres êtres vivants
- 5. Classification et phylogénie
- 6. Origine des Angiospermes
- 7. Âge et registre fossile des Angiospermes
- 8. Usages des Angiospermes
- 9. Bibliographie
ANGIOSPERMES
Diversité morphologique des Angiospermes
Au-delà des traits communs qui définissent les Angiospermes, il existe une très grande variation morphologique au sein du groupe, tant au niveau de l’appareil végétatif (racines, tige et feuilles) que de l’appareil reproducteur (fleurs et inflorescences).
Port des Angiospermes
Les plantes à fleurs se répartissent en quatre grandes catégories selon leur aspect général (on parle de port) et leur mode de croissance. Le port arborescent (arbres) qualifie les plantes dont la tige principale, fortement lignifiée, atteint une hauteur de plus de 2 ou 3 mètres (cette limite étant souple) et ne présente pas de ramifications dans sa partie inférieure. Le port buissonnant (buissons) désigne les plantes ligneuses ramifiées à la base et dont la hauteur est comprise entre 50 centimètres et 2 ou 3 mètres. Les plantes ligneuses mais non autoportantes, c’est-à-dire qui utilisent d’autres plantes comme support pour croître, sont qualifiées de lianes. Enfin, la dernière catégorie, les plantes herbacées, rassemble les plantes dont la partie aérienne est peu lignifiée et disparaît à la fin de la période de floraison. Les plantes herbacées peuvent être annuelles ou pérennes, leurs parties souterraines leur permettant dans ce dernier cas de subsister pendant la mauvaise saison.
Feuilles des Angiospermes
Les feuilles peuvent être simples ou composées de folioles. Dans le cas d’une feuille composée, il n’y a pas de bourgeon à l’aisselle des folioles, ce qui permet de faire la distinction entre une feuille (qui présente un bourgeon dit axillaire car situé à l’aisselle des feuilles) et une foliole. Le limbe peut être entier ou découpé plus ou moins profondément. Le bord (marge) des feuilles peut présenter des dents ou des poils. La forme des feuilles est un caractère très utilisé pour identifier les arbres et distinguer les espèces proches entre elles comme les érables par exemple.
Racines des Angiospermes
De même que les tiges, les racines des plantes à fleurs peuvent présenter de grandes variations. Les racines souterraines se répartissent en deux grandes catégories : les systèmes racinaires pivotants (une racine principale nettement plus développée que les racines secondaires) et les systèmes racinaires fasciculés (toutes les racines ayant la même importance). Le système fasciculé est fréquent chez les Monocotylédones, qui ne possèdent que des racines adventives (racines formées à partir d’organes autres que la radicule, qui est la forme embryonnaire de la racine principale d’une plante).
Inflorescences des Angiospermes
Les fleurs peuvent être solitaires ou regroupées en inflorescences qui comprennent un nombre de fleurs pouvant atteindre plusieurs milliers comme chez certains palmiers. Les inflorescences se répartissent en deux grandes catégories définies selon le mode de croissance des axes : monopodial, c’est-à-dire dont la croissance est assurée par le bourgeon terminal (grappe, épi, corymbe, ombelle, capitule), ou sympodial, c’est-à-dire dont la croissance est assurée par un ou plusieurs bourgeons axillaires (cyme unipare, bipare ou multipare). Certaines familles d’Angiospermes sont caractérisées par un type particulier d’inflorescence dont elles ont d’ailleurs tiré leur nom dans les anciennes classifications. C’est le cas des Apiaceae [Apiacées] (anciennement appelées Ombellifères, dont le nom venait de l’inflorescence en ombelle de la plupart des espèces) ou des Asteraceae [Astéracées] (anciennement Composées, dont l’inflorescence en capitule composé de multiples fleurs est semblable à une fleur). Certains taxons produisent des inflorescences « mixtes », c’est-à-dire formées de la combinaison d’un axe primaire à croissance monopodiale et d’axes secondaires à croissance sympodiale. C’est le cas par exemple de la menthe. L’inverse (un axe primaire à croissance sympodiale portant des axes secondaires à croissance[...]
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Écrit par
- Sophie NADOT : professeure au Laboratoire écologie, systématique, évolution de l'université Paris-Sud
- Hervé SAUQUET : maître de conférences à l'université Paris-Sud, professeur au Laboratoire écologie, systématique, évolution de l'université Paris-Sud
Classification
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