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ANGKOR

Le site

Pour les souverains khmers, une œuvre n'est bonne et efficace que si elle satisfait aux impératifs religieux. Ce n'est pas assez dire : si la norme religieuse est obéie, l'œuvre est par là même satisfaisante. La région d'Angkor offrait sans doute un intérêt politique, stratégique et économique, convenant à l'établissement de la capitale ; mais aussi, et surtout, le site choisi par Yaśovarman était, de tous ceux également possibles, celui qui devait répondre le mieux aux prescriptions de la religion et de l'astrologie : le Phnom Bàkheng offrait la hauteur propice à l'implantation d'un nouveau temple-montagne, et il pouvait former le centre d'une cité dont certains éléments (les douves de l'enceinte, le Bàray oriental, cf. infra) étaient sans doute tributaires du cours supérieur du Stung (rivière) Siem Reap : cette rivière permettait d'assurer une liaison magico-religieuse entre le plateau du Kulên dont elle est issue et la première Angkor ; les lịnga sculptés dans le lit de la partie supérieure de la rivière qui sacralisent ses eaux attestent cette intention (J. Boisselier).

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Écrit par

  • : professeur émérite à l'université de Paris-III-Sorbonne nouvelle
  • : directeur d'études à l'École pratique des hautes études (sciences historiques et philologiques)
  • : conservateur au Musée national des arts asiatiques-Guimet

Classification

Médias

Angkor : le site - crédits : Encyclopædia Universalis France

Angkor : le site

Angkor Vat, Cambodge - crédits : Jerry Alexander/ The Image Bank/ Getty Images

Angkor Vat, Cambodge

Plan de la partie centrale d'Angkor Vat - crédits : Encyclopædia Universalis France

Plan de la partie centrale d'Angkor Vat

Autres références

  • ANGKOR, DIX SIÈCLES D'ART KHMER (exposition)

    • Écrit par
    • 1 170 mots

    C'est à l'acharnement du lieutenant de vaisseau Louis Delaporte que l'on doit la création avant 1875 du premier musée d'art khmer, installé à Compiègne faute d'avoir pu trouver place à Paris. Delaporte avait obtenu, en 1871, une mission pour collecter des statues et recueillir...

  • ASIE DU SUD-EST (art et archéologie) - Les grands empires

    • Écrit par
    • 4 138 mots
    • 5 médias
    ...déficit éventuel des pluies, bientôt pour irriguer en saison sèche et assurer une seconde récolte. C'était transformer du tout au tout la production. De 900 à 1200, Angkor va se développer par la juxtaposition de semblables cités hydrauliques, de plus en plus vastes, ajoutées et interconnectées les unes...
  • BOUDDHISME (Arts et architecture) - Le stupa

    • Écrit par
    • 2 588 mots
    • 4 médias
    ...long poème (Thūpavaṃsa, xiie s.) lui est entièrement consacré ; au Cambodge, Jayavarman VII édifie à la fin du xiie siècle le Bàyon d' Angkor Thom, géographie symbolique du royaume placée sous la protection du Buddha Lokeśvara (« maître du monde »), dans lequel certains ont cru reconnaître...
  • CAMBODGE

    • Écrit par , , , et
    • 25 909 mots
    • 24 médias
    On sait quelle gloire ont acquise les rois khmers de la dynastie d'Angkor, jusqu'au milieu du xve siècle : bâtisseurs de monuments admirables, qui comptent parmi les plus beaux du monde, urbanistes, ingénieurs, experts en hydraulique agricole, grands organisateurs de l'espace. Le royaume avait son...
  • GROSLIER BERNARD PHILIPPE (1926-1986)

    • Écrit par
    • 975 mots
    • 1 média

    Le nom de Bernard Philippe Groslier, né le 10 mai 1926 à Phnom Penh, restera à jamais lié à celui du Cambodge, où il vécut de longues années et à l'histoire duquel il a consacré ses plus belles études. Son père, George Groslier, né en 1887, avait été l'un des « khmérisants » les plus sensibles...

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