ANGKOR
Le site
Pour les souverains khmers, une œuvre n'est bonne et efficace que si elle satisfait aux impératifs religieux. Ce n'est pas assez dire : si la norme religieuse est obéie, l'œuvre est par là même satisfaisante. La région d'Angkor offrait sans doute un intérêt politique, stratégique et économique, convenant à l'établissement de la capitale ; mais aussi, et surtout, le site choisi par Yaśovarman était, de tous ceux également possibles, celui qui devait répondre le mieux aux prescriptions de la religion et de l'astrologie : le Phnom Bàkheng offrait la hauteur propice à l'implantation d'un nouveau temple-montagne, et il pouvait former le centre d'une cité dont certains éléments (les douves de l'enceinte, le Bàray oriental, cf. infra) étaient sans doute tributaires du cours supérieur du Stung (rivière) Siem Reap : cette rivière permettait d'assurer une liaison magico-religieuse entre le plateau du Kulên dont elle est issue et la première Angkor ; les lịnga sculptés dans le lit de la partie supérieure de la rivière qui sacralisent ses eaux attestent cette intention (J. Boisselier).
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Écrit par
- Bruno DAGENS : professeur émérite à l'université de Paris-III-Sorbonne nouvelle
- Claude JACQUES : directeur d'études à l'École pratique des hautes études (sciences historiques et philologiques)
- Albert LE BONHEUR : conservateur au Musée national des arts asiatiques-Guimet
Classification
Médias
Autres références
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ASIE DU SUD-EST (art et archéologie) - Les grands empires
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Le nom de Bernard Philippe Groslier, né le 10 mai 1926 à Phnom Penh, restera à jamais lié à celui du Cambodge, où il vécut de longues années et à l'histoire duquel il a consacré ses plus belles études. Son père, George Groslier, né en 1887, avait été l'un des « khmérisants » les plus sensibles...
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