ANTHÉRIDIES & ARCHÉGONES
Chez les plantes, on appelle anthéridies et archégones les appareils reproducteurs, respectivement mâles et femelles, qui comportent une enveloppe faite d'au moins une cellule. Les anthéridies contiennent les spermatozoïdes ou gamètes mâles, les archégones renferment chacun une oosphère ou gamète femelle. Ces organes minuscules, appelés encore gamétanges, se situent toujours sur un organisme à nombre chromosomique haploïde, le gamétophyte.
Leur présence définit un ensemble de plantes, les Archégoniates. On distingue chez celles-ci différents niveaux évolutifs qui se rattachent, en particulier, à la localisation, à la structure, aux caractères biologiques des gamétanges.
Développement et répartition
Dans tous les cas, un gamétange dérive d'une seule cellule marginale du gamétophyte, appelée initiale d'anthéridie ou d'archégone, et passe par un stade bicellulaire : la cellule profonde est à l'origine, plus ou moins proche selon les espèces, du ou des gamètes, tandis que la cellule superficielle édifie, au moins en partie, l'enveloppe cellulaire qui caractérise les gamétanges.
On constate la présence d'anthéridies et d'archégones sur les gamétophytes bi- ou unisexués des Bryophytes, des Ptéridophytes, des Préspermaphytes et des Spermaphytes (Gymnospermes et Angiospermes) ; et l'on regroupe pour cette raison ces quatre divisions dans le plus vaste ensemble des Archégoniates. Les végétaux dépourvus de gamétanges sont les Schizophytes et les Thallophytes, qui sont manifestement inférieurs en organisation : chez les Thallophytes, les gamètes sont produits dans des cellules nues qui deviendront les gamétocystes, nullement recouverts par des cellules stériles. Les anthéridies et les archégones, qui comportent des cellules protectrices favorisant la mise en présence des gamètes des deux sexes, apparaissent donc comme un perfectionnement des structures reproductrices.
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Écrit par
- Michel FAVRE-DUCHARTRE : professeur de botanique à la faculté des sciences, université de Reims
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