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HOPKINS ANTHONY (1937- )

Philip Anthony Hopkins est né le 31 décembre 1937 à Port Talbot (West Glamorgan, pays de Galles). Tout jeune, il ambitionne de devenir pianiste de concert. Il commence à pratiquer le théâtre à dix-huit ans, avec un club d'art dramatique de la Young Men's Christian Association. Il obtient une bourse du Cardiff College of Music and Drama et, après son diplôme, part en tournée avec le Arts Council en tant que régisseur et acteur. Puis il passe deux ans dans la Royal Artillery. Sitôt démobilisé, il reprend sa carrière d'acteur et fait ses débuts professionnels en 1960. Se définissant lui-même comme un « acteur instinctif », il acquiert une indispensable formation en suivant les cours de la Royal Academy of Dramatic Arts en 1961, dont il sort deuxième deux ans plus tard. Il débute sur les planches à Londres dans Julius Caesar (1964), mis en scène par Lindsay Anderson. À la même époque, il joue dans son premier film, le court-métrage The White Bus (sorti en 1967) réalisé par Anderson.

En 1965, il entre dans la troupe de la National Shakespeare Company de Laurence Olivier, qu'il remplace dans plusieurs pièces, avant de se faire remarquer par la critique en 1947, grâce à ses interprétations dans La Danse de la mort et Les Trois Sœurs. La critique voit en lui un « nouveau Laurence Olivier », ce qui lui permet de décrocher le rôle haut en couleur du prince Richard Plantagenet dans l'adaptation au cinéma de la pièce de James Goldman The Lion in Winter (Le Lion en hiver, 1968). En 1974, il connaît un double triomphe, d'une part dans le feuilleton télévisé américain QB VII, d'autre part dans le rôle du Dr. Martin Dysart dans la toute première mise en scène de la pièce de Peter Shaffer Equus à Broadway.

Malgré un soutien de la critique qui ne se dément pas au fil des années, son attitude rebelle et son penchant pour l'alcool freinent sa carrière. En 1975, après s'être réveillé dans une chambre d'hôtel de Phoenix, en Arizona, sans savoir comment il est arrivé là, Hopkins décide de se désintoxiquer. « J'ai mené une vie très autodestructrice pendant une vingtaine d'années. Il a fallu que je me débarrasse de mes démons pour pouvoir apprécier vraiment mon métier d'acteur », dit-il. Sa carrière s'accélère, il tourne beaucoup pour la télévision : il est Bruno Richard Hauptmann dans The Lindbergh Kidnapping Case (1976), rôle qui lui vaut un Emmy Award, et Adolf Hitler dans The Bunker (1981). Puis il marque les esprits en reprenant deux rôles précédemment interprétés par Charles Laughton : d'abord Quasimodo dans The Hunchback of Notre Dame (1982) pour la télévision, puis le capitaine Bligh dans The Bounty (Le Bounty, 1984) pour le cinéma. En 1979, il est nommé aux Golden Globes pour son rôle de ventriloque schizophrène dans le film américain Magic (1978) de Richard Attenborough. En 1989, il fait son entrée dans le West End à Londres avec la comédie musicale dramatique M. Butterfly.

Porté aux nues par la critique pour son jeu profond et racé quand il incarne à l'écran des personnalités du monde réel, comme Itzhak Rabin, John Quincy Adams, Richard Nixon, C. S. Lexis ou Pablo Picasso, le rôle pour lequel il est le plus connu et qui lui vaut un oscar, est celui, effrayant et génial, du tueur en série Hannibal (« le Cannibale ») Lecter dans The Silence of the Lambs(Le Silence des agneaux, 1991), réalisé par Jonathan Demme, puis Hannibal de Ridley Scott (2001) et Dragon rouge de Brett Ratner (2002). Il se produit également dans Remains of the Day (Les Vestiges du jour, 1993) de James Ivory, Nixon (1995) d'Oliver Stone et Amistad (1997) de Steven Spielberg, Burt Munro de Roger Donaldson (2005), La Faille (Fracture) de Gregory Hoblit (2007) et Hitchcock (2013). Anthony Hopkins a été anobli par la reine Élisabeth II en 1993. En 2000, il a pris la nationalité[...]

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Écrit par

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Classification

Autres références

  • VESTIGES DU JOUR, film de James Ivory

    • Écrit par
    • 1 048 mots

    Après le grand succès, en 1991, de Retour à Howards End (Howards End, 1992), dont les stars étaient déjà Anthony Hopkins – révélé au très grand public par son incarnation du serial killer Hannibal Lecter dans le film de Jonathan DemmeLe Silence des agneaux (The Silence of the Lambs, 1991)...