VAN LEEUWENHOEK ANTONIE (1632-1723)
Savant, micrographe et commerçant néerlandais, Antonie (Antoni) Van Leeuwenhoek est connu pour ses travaux sur les lentilles optiques qu’il fabriquait lui-même afin d’obtenir de puissants microscopes et pour ses observations très fines qui en découlaient. Il a notamment observé les « animalcules spermatiques » (spermatozoïdes).
Les grandes étapes de sa vie
Fils d’un modeste vannier et d’une mère issue d’une famille de brasseurs, Antonie Van Leeuwenhoek est né le 24 octobre 1632 à Delft (Pays-Bas). Son père étant mort prématurément, sa mère se remarie en 1640. Antonie Van Leeuwenhoek fréquente alors l'école à Warmond. Puis, un oncle, qui exerce les fonctions de juge à Benthuizen près de Delft, s’occupe de son éducation avant de le placer, à l’âge de seize ans, comme apprenti chez un drapier d’Amsterdam.
Quelques années plus tard, Van Leeuwenhoek retourne dans sa ville natale afin de s’y établir. En 1654, il se marie avec Barbara de Mey et aura cinq enfants, dont un seul survivra. Quelques années après la mort de sa femme, il se remarie en 1671 avec la fille d’un pasteur, Cornelia Swalmius, qui décédera en 1694.
Au cours de sa carrière, Van Leeuwenhoek sera maître drapier, huissier de la Chambre des échevins, géomètre-arpenteur, jaugeur de vin, ainsi que directeur général du district de Delft. Ces différents postes lui laisseront le temps de s’adonner à sa passion : la fabrication d’instruments d’optique et l’observation microscopique. L’année 1672 et sa rencontre avec le médecin et anatomiste néerlandais Reinier De Graaf (1641-1673) marquent un tournant pour ses recherches. En effet, ce dernier, ayant pris connaissance des travaux de Van Leeuwenhoek, l’encourage à rentrer en contact avec la Royal Society de Londres.
Ne connaissant ni l’anglais ni le latin, Van Leeuwenhoek s’exprime dans sa langue natale, contrairement aux usages de l’époque. Mais la Royal Society lui réserve un bon accueil. Ainsi, de 1673, année de ses premiers échanges, jusqu’à sa mort le 26 août 1723 à Delft, Van Leeuwenhoek n’écrit pas moins de 250 lettres à cette institution, dont une grande majorité sera publiée (après traduction en anglais) dans les Philosophical Transactions of the Royal Society, ainsi que quelques-unes (en français) dans le Journal des Sçavans.
Les observations qu’il décrit attirent chez lui de nombreux visiteurs tels que la reine d’Angleterre Marie II, le duc d’York, le roi d’Angleterre Charles II, Frédéric Ier de Prusse, le tsar de Russie Pierre le Grand. Chacun s’y rend pour contempler le spectacle de l’invisible à l’œil nu.
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Écrit par
- Claire BOUYRE : docteure en histoire et épistémologie des sciences, professeure agrégée de sciences de la vie et de la Terre, enseignante
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