VAN LEEUWENHOEK ANTONIE (1632-1723)
Ses observations microscopiques
À l’aide de ses instruments d’optique, Van Leeuwenhoek explore toutes sortes de fluides ou de matériels biologiques passant entre ses mains. Ainsi, il observe tour à tour du sang, du sperme, de l’eau de mare, des excréments, du tartre dentaire ou des poils de nez. Il observe également des végétaux, avec leurs graines, leurs feuilles et leurs bois et s’intéresse à divers minéraux. Van Leeuwenhoek donne la description précise des globules du sang. Il étudie très minutieusement des dissections d’abeilles, de mites, de puces, de pucerons et de poux. Il met en évidence que la cochenille est un conglomérat d’insectes ou que les pucerons ont la capacité de naître de femelles non fécondées.
Comme tous les micrographes de son temps, Van Leeuwenhoek n’a pas d’informations précises sur le grossissement de ses appareils. Il utilise alors des échelles de comparaison. Il prend ainsi comme étalon la graine de mil, l’œil d’un pou, une goutte d’eau ou se livre à des comparaisons originales, expliquant par exemple, dans une lettre à Henry Oldenburg, secrétaire de la Royal Society, datée du 9 octobre 1676, que certains animalcules aquatiques sont, en ce qui concerne leur dimension, à la mite ce que l’abeille est au cheval.
S’il écrit en néerlandais et ne lit pas le latin, Van Leeuwenhoek n’est pas pour autant coupé des écrits de son époque. Il entretient une active correspondance avec d’autres savants. Il est élu membre de la Royal Society en 1680 et de l’Académie des sciences de Paris en 1699.
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Écrit par
- Claire BOUYRE : docteure en histoire et épistémologie des sciences, professeure agrégée de sciences de la vie et de la Terre, enseignante
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