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PAPPANO ANTONIO (1959- )

Lors des cérémonies musicales qui ont illustré, le 6 mai 2023 à l’abbaye de Westminster, le couronnement de Charles III d’Angleterre, on a vu Antonio Pappano conduire un orchestre de circonstance issu des formations britanniques, le Coronation Orchestra. C’est l’apogée d’une longue et brillante trajectoire musicale.

Antonio Pappano - crédits : Thomas Bartilla/ Geisler-Fotopres/ Picture alliance/ Photononstop

Antonio Pappano

Antonio Pappano naît à Epping (Essex, Angleterre) le 30 décembre 1959 de parents d’origine italienne. Il a treize ans quand sa famille s’établit dans le Connecticut (États-Unis). Son père, professeur de chant, dont il accompagne souvent les cours au piano, guide ses premiers pas musicaux. Il travaille ensuite le piano, la composition et la direction d’orchestre avec Norma Verrilli, Gustav Meier et Arnold Franchetti, qui fut l’un des derniers disciples de Richard Strauss. À peine âgé de vingt et un ans, il devient répétiteur au New York City Opera. Daniel Barenboim le remarque et le choisit en 1988 comme assistant pour préparer la Tétralogie de Richard Wagner qu’il s’apprête à diriger au festival de Bayreuth. En poste à Barcelone puis à Francfort, Pappano seconde Michael Gielen à Baden-Baden.

« J’aime les chanteurs »

De 1990 à 1992, Antonio Pappano est directeur musical de l’Opéra d’Oslo. C’est pour lui le début, la trentaine à peine entamée, d’une très active carrière de chef lyrique. En 1992, il est placé à la tête du Théâtre royal de La Monnaie de Bruxelles (1992-2003). Les plus grandes scènes mondiales font alors appel à lui : l’Opéra de Vienne (1993), le Staatsoper de Berlin (1994), la Scala de Milan (1994), le Metropolitan Opera de New York (1997), le Théâtre de Bayreuth (1999). En 2002, il est engagé par le Covent Garden de Londres et, en 2005, par l’Académie Sainte-Cécile de Rome, deux postes pour lesquels son mandat court respectivement jusqu’en 2024 et 2025. C’est également en 2024 qu’il doit prendre la tête du London Symphony Orchestra.

S’il est maître d’œuvre de plusieurs créations – Parabola de Guido Turchi (1995), LeConte d’hiver de Philippe Boesmans (1999), The Minotaur d’Harrison Birtwistle (2008), OpfergangImmolazionede Hans Werner Henze (2010), Anna Nicole de Mark-Anthony Turnage (2011), Teufel Amor de Jörg Widmann (2012) et la Symphonie n° 10 de Peter Maxwell Davies (2014) –, Pappano dirige régulièrement les plus grandes formations européennes et américaines dans le grand répertoire symphonique (Richard Strauss, Rachmaninov, Mahler ou Tchaïkovski) et ne dédaigne pas d’accompagner au piano Joyce DiDonato ou Ian Bostridge.

Une ample discographie lyrique est tournée pour l’essentiel vers les opéras italiens et français – notamment Rossini (Guillaume Tell, Le Barbier de Séville), Verdi (Don Carlos, Le Trouvère, Aïda, Otello, Simon Boccanegra), Puccini (La Bohème, Tosca, Madame Butterfly), Giordano (André Chénier) et Massenet (Manon, Werther) –, mais elle fait aussi la place à Beethoven (Fidelio) et Wagner (Tristan et Isolde, Parsifal). Autour du couple que forment alors Roberto Alagna et Angela Gheorghiu se rassemblent les plus belles voix du moment, notamment Thomas Hampson, José van Dam, Karita Mattila, Plácido Domingo, Jonas Kaufmann ou Bryn Terfel. Antonio Pappano y montre maîtrise dramatique, vigueur rythmique, sensualité des couleurs et lyrisme éperdu.

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Antonio Pappano - crédits : Thomas Bartilla/ Geisler-Fotopres/ Picture alliance/ Photononstop

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