ANTSIRANANA, anc. DIÉGO-SUAREZ
Ville de Madagascar et chef-lieu de la province homonyme, Antsiranana (ou Antseranana) fut, sous le nom de Diégo-Suarez, un comptoir commercial actif dès avant la période coloniale. L'agglomération s'est développée dans un site portuaire magnifique : une presqu'île s'avançant dans l'une des plus belles rades du monde, ouverte sur l'océan Indien par une passe étroite. La ville elle-même est située sur un plateau dominant le rivage d'une vingtaine de mètres. Elle offre le plan régulier des villes coloniales : rues parallèles ou rayonnantes, disposition en damier des quartiers malgaches où dominent les cases en tôle ou en matériaux ininflammables qui limitent les incendies, fréquents en saison sèche. La population (estimée à 73 491 hab. en 2001) comprend une très forte minorité d'étrangers, notamment des Français, des Comoriens, des Chinois et des Indiens.
Diégo-Suarez a longtemps vécu en grande partie de son arsenal, mais le retrait de la marine française a obligé Antsiranana à reconvertir ses installations en chantiers de construction et de réparation de navires. L'agglomération occupe dans l'île une position excentrique, dans une région difficile d'accès du fait du relief volcanique (la province comprend le point culminant de Madagascar, le Maromokotra, 2 876 m), malgré l'ouverture de la route Antananarivo-Antsiranana. La ville possède depuis 1977 un centre régional de l'université de Madagascar, et, avec la création des régions, en 2007, elle est devenue la capitale de la région Diana.
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Écrit par
- Pierre VENNETIER : professeur émérite à l'université de Bordeaux-III, directeur de recherche honoraire au C.N.R.S.
Classification
Média
Autres références
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MADAGASCAR
- Écrit par Marie Pierre BALLARIN , Chantal BLANC-PAMARD , Hubert DESCHAMPS , Bakoly DOMENICHINI-RAMIARAMANANA , Encyclopædia Universalis , Paul LE BOURDIEC et David RASAMUEL
- 35 132 mots
- 11 médias
...historiques ». La monarchie merina a plié mais n'est pas vaincue. L'échec politique serait plutôt français. Le traité donne à la France un droit d'occupation à Diégo-Suarez et prévoit l'installation d'un résident français à Tananarive (le premier sera Le Myre de Vilers) mais qui n'aura guère de moyens effectifs...