GÉNITAL APPAREIL
Fonction génitale chez les Mammifères
Histophysiologie de l'appareil génital mâle
Du point de vue fonctionnel, on doit distinguer le rôle des tubes séminifères du testicule de celui du tissu interstitiel de cette glande.
Sécrétion de l'hormone mâle
Les cellules interstitielles renferment dans leur cytoplasme de nombreuses inclusions lipidiques et parfois des formations cristallines (dans le testicule humain en particulier). On sait maintenant que ce tissu est le siège de la sécrétion endocrine d'une hormone mâle ou testostérone, substance chimique stéroïde. On peut, chez les Mammifères, détruire l'épithélium des tubes séminifères (par l'action des rayons X par exemple) sans léser la glande interstitielle, qui résiste mieux aux radiations : la sécrétion de l'hormone mâle est alors conservée.
Le fonctionnement hormonal du testicule de l'adulte est sous le contrôle de la glande pituitaire (hypophyse) dont l'ablation entraîne l'involution des gonades et l'arrêt de la production de l'hormone mâle. En revanche, l'injection d'une hormone hypophysaire (gonadostimuline ou gonadotrophine) stimule la sécrétion de la glande interstitielle.
Tubes séminifères et spermatogenèse
Les tubes séminifères sont revêtus d'un épithélium renfermant deux types cellulaires : d'une part les cellules de la lignée séminale ou spermatogonies, à partir desquelles se forment les gamètes mâles ou spermatozoïdes, d'autre part des éléments nourriciers, que l'on a décrits sous le nom de syncytium de Sertoli mais dont la nature cellulaire a finalement été démontrée en microscopie électronique ; une membrane cytoplasmique les sépare des éléments de la lignée séminale.
La spermatogenèse commence par une phase de prolifération par division mitotique des spermatogonies qui subissent ensuite une phase de croissance et, en s'éloignant de la membrane basale du tube séminifère, s'hypertrophient en spermatocytes de 1er ordre. Une période de maturation commence alors, chaque spermatocyte de 1er ordre se divisant en deux spermatocytes de 2e ordre qui, à leur tour, se divisent en deux spermatides ; celles-ci se transforment ensuite en spermatozoïdes. Les divisions des spermatocytes de 1er ordre et de 2e ordre diffèrent des mitoses ordinaires et constituent la méiose, phénomène au cours duquel le noyau de la future spermatide voit sa garniture chromosomique réduite de moitié atteindre le nombre haploïde caractéristique. La succession des phénomènes amenant la transformation des spermatides en spermatozoïdes (spermiogenèse) a été précisée grâce aux observations de la cytologie classique et de la microscopie électronique en particulier. Elles ont montré la formation par l'appareil de Golgi de l'acrosome qui coiffe la tête du spermatozoïde ; le rassemblement des chondriosomes en une gaine mitochondriale dans la pièce intermédiaire ; enfin, la constitution du flagelle (queue du spermatozoïde) par deux filaments axiaux entourés par un cercle suivant lequel se répartissent neuf paires de filaments périphériques coaxiaux.
Les différentes phases de la spermatogenèse se succèdent dans le tube séminifère selon des règles bien définies pour chaque espèce. Chez l'Homme et chez les animaux domestiques dont l'activité sexuelle n'est pas rythmée par les saisons de l'année, la spermatogenèse s'effectue pendant toute la vie sexuelle selon des ondes spermatogénétiques atteignant différents segments des tubes séminifères. Chez les Mammifères (ainsi que chez d'autres Vertébrés à activité sexuelle mâle cyclique) la spermatogenèse est rythmée par les cycles sexuels.
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Écrit par
- Claude GILLOT : professeur à la faculté de médecine de Paris
- Bernard JAMAIN : professeur au Collège de médecine, médecin des hôpitaux de Paris
- Maurice PANIGEL : professeur de biologie de la reproduction à l'université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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