ARACHNIDES
Venin et moyens de défense
Trois groupes d’arachnides sont venimeux, le venin intervenant prioritairement dans la fonction de nutrition. Les glandes sécrétrices du venin occupent des positions différentes suivant les groupes concernés : elles sont localisées dans le post-abdomen chez les scorpions, dans les chélicères et le céphalothorax chez les araignées, dans les pattes mâchoires chez les pseudoscorpions. L’organe inoculateur (aiguillon des scorpions, crochets des araignées, pinces des pseudoscorpions) est utilisé pour attaquer les proies mais il peut parfois être aussi un moyen de défense très efficace.
Face aux prédateurs, les arachnides ont développé pour se défendre plusieurs techniques d’évitement comme le mimétisme, c’est-à-dire la ressemblance avec un autre animal (comme les araignées myrmécomorphes) ou avec l’environnement pouvant même aller jusqu’à l’homochromie (harmonisation de la coloration avec le milieu). La fuite est la tactique la plus répandue pour beaucoup d’espèces tandis que d’autres se laissent choir de leur support. D’autres encore utilisent la méthode de la thanatose, simulation d’un état de mort apparente, recroquevillées sur elles-mêmes ou plaquées au sol. Certaines araignées, comme les pholques, rencontrés fréquemment dans les habitations, et les opilions sont agités de mouvements oscillatoires très rapides et réguliers, qui les rendent pratiquement invisibles et difficiles à capturer. Toutes les araignées ont également la faculté d’autotomie, c’est-à-dire qu’elles peuvent se séparer volontairement d’une de leurs pattes si celle-ci est saisie (régénération possible à la mue suivante). Quand ils sont inquiétés, les uropyges expulsent un liquide par les glandes anales auquel on attribue un rôle défensif, sous forme d’un nuage à odeur piquante, d’où leur surnom de « scorpions puants ». De même, le corps des opilions porte de chaque côté une fossette correspondant à l’ouverture d’une glande dite odorante, qui secrète un liquide à effet répulsif sans que son rôle soit clairement défini.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Christine ROLLARD : docteur en sciences biologiques, maître de conférences au Muséum national d'histoire naturelle, Paris, enseignant-chercheur
Classification
Médias
Autres références
-
ACARIENS
- Écrit par Jean-Louis CONNAT et Gabriel GACHELIN
- 6 631 mots
- 2 médias
Le terme acarien fait souvent penser aux êtres minuscules qui vivent dans la poussière des habitations et sont responsables de nombreuses allergies. En fait, ce groupe zoologique comprend un très grand nombre d'espèces dont les tailles varient de quelques dixièmes de millimètres (pour le sous-groupe...
-
ARAIGNÉES ou ARANÉIDES
- Écrit par Christine ROLLARD
- 5 386 mots
- 7 médias
Les araignées (qui constituent l'ordre des Aranéides) sont des animaux à huit pattes capables de sécréter des fils de soie qui peuvent servir, pour certaines espèces, à tisser des toiles. Elles appartiennent au groupe des arachnides comme les scorpions, les acariens, les opilions et les...
-
CHÉLICÉRATES
- Écrit par Roland LEGENDRE et Max VACHON
- 2 480 mots
- 6 médias
L'ensemble des spécialistes considère généralement que les Chélicérates sont formés de deux classes, celle des Mérostomes et celle des Arachnides, et ils s'accordent à faire une place à part à un groupe très particulier, essentiellement marin, les Pycnogonides ou Pantopodes. Pour... -
EXCRÉTION
- Écrit par René LAFONT
- 5 271 mots
- 8 médias
...également des catégories intermédiaires, qui éliminent des quantités comparables de deux des trois composés précédents (exemple les uréo-uricotèles). Les Arachnides, enfin, se distinguent de l'ensemble en éliminant essentiellement de la guanine ( guanotélisme). Il ne faudrait pas pour autant croire que...