- 1. Caractères distinctifs des araignées
- 2. Les différents groupes d'araignées
- 3. Les plus anciennes araignées fossiles
- 4. Les araignées : des chasseurs hors pair
- 5. Cycle de vie des araignées
- 6. Locomotion aérienne
- 7. Venimeuses ou dangereuses ?
- 8. Rôle des araignées
- 9. Les ennemis des araignées
- 10. La peur de l'araignée ?
- 11. Bibliographie
ARAIGNÉES ou ARANÉIDES
Les différents groupes d'araignées
L'ordre des aranéides se subdivise en deux groupes qui se différencient par la segmentation de l'abdomen : les mésothèles où elle est bien visible ; les opisthothèles sans segmentation. Les mésothèles sont des araignées archaïques (la segmentation étant considérée comme un caractère primitif observé sur les plus anciens fossiles) qui comprennent un seul sous-ordre, les liphistiomorphes, représenté par quelques espèces vivant uniquement en Extrême-Orient. Parmi les opisthothèles, on distingue deux sous-ordres qui ont tous deux une répartition mondiale : les mygalomorphes (communément appelés « mygales »), renfermant environ 2 700 espèces ; les aranéomorphes, représentés par plus de 40 000 espèces.
Les araignées se distinguent également selon la position de leurs chélicères. Les orthognathes présentent les tiges de leurs chélicères dans le prolongement du corps avec des crochets repliés dessous au repos et plus ou moins parallèles. Chez les labidognathes, ces tiges sont plus perpendiculaires à l'axe du corps et portent des crochets qui se croisent comme des lames de ciseaux (fig. 5). Le mouvement d'action des crochets se fait de haut en bas pour les orthognathes (liphistiomorphes et mygalomorphes) et latéralement pour les labidognathes (aranéomorphes).
La détermination des araignées (c'est-à-dire l'identification de la famille, puis du genre et de l'espèce) est encore le plus souvent fondée sur l'observation d'un ensemble de caractères morphologiques (position des yeux, forme des filières, nombre de griffes au bout des pattes...) visibles sur les différentes parties du corps mais les organes génitaux des deux sexes sont essentiels pour définir l'espèce, tout du moins pour la majorité des aranéomorphes ; pour celles – mygales incluses – qui possèdent des organes génitaux simples non distinctifs pour l'identification du spécimen, d'autres caractères sont pris en compte.
La distinction du sexe se fait grâce aux pédipalpes : chez le mâle, les extrémités de ces appendices présentent un renflement, appelé bulbe copulateur, qui sert lors de l'accouplement ; chez la femelle, elles sont fines, tout comme les extrémités des autres paires de pattes. Il existe souvent un dimorphisme sexuel de taille, les mâles étant généralement plus petits que les femelles, voire jusqu'à une longueur de corps de 5 à 10 fois inférieure.
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Écrit par
- Christine ROLLARD : docteur en sciences biologiques, maître de conférences au Muséum national d'histoire naturelle, Paris, enseignant-chercheur
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Médias
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