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ARAPESH

Tribus parlant la langue arapesh et qui vivent en Nouvelle-Guinée dans la région du Sepik. On distingue les Arapesh de la côte, qui ont fait beaucoup d'emprunts aux habitants des îles voisines, les Arapesh des plaines, qui ont assimilé certains traits culturels de leurs voisins les Abelam, et les Arapesh de la montagne, qui apparaissent comme les plus purs. Les villages arapesh ne comprennent qu'une dizaine de maisons, et les jardins en sont assez éloignés. Dans les jardins des femmes, sont cultivés des taros et des bananiers ; dans les jardins des hommes, des ignames. L'agriculture, la chasse et la construction des maisons sont des activités de groupe ; d'autre part, les Arapesh se livrent entre eux à de nombreux échanges commerciaux.

Le hameau est l'unité sociale fondamentale ; entre les villages s'organisent les fêtes, les mariages et parfois les querelles. Chaque hameau appartient à une famille patrilinéaire qui possède des terrains de chasse et de jardinage. La guerre est pratiquement inconnue, et les Arapesh ignorent la pratique, fort répandue dans le Sud-Est asiatique, de la chasse aux têtes.

À la puberté, les garçons sont éloignés des femmes et contraints d'observer certains tabous alimentaires ; on leur apprend que le tamberan, monstre surnaturel et objet du culte masculin, dont la voix sort des flûtes sacrées, n'existe pas. Les femmes doivent rester dans l'ignorance de ce sujet. Les Arapesh croient en un être surnaturel, le marsaläï, qui vit à la limite du territoire familial ; les esprits des morts possèdent réellement la terre et les biens.

— Agnès LEHUEN

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  • CULTURALISME

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    ...traditionnelles d'Océanie demeurent aujourd'hui encore un témoignage exemplaire de l'approche culturaliste. L'enquête fut menée entre 1931 et 1935 chez les Arapesh, les Mundugumor et les Chambuli, trois ethnies océaniennes qui offrent chacune un traitement distinct de la différenciation des sexes. Les Arapesh,...